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Evolution de la parenté au Ladakh
International audienceIn 1938 prince Peter of Greece visited six families in Leh. In 1981 Crook and Shakya visited the same families and I did the same in 2003, 2010 and 2016. In 1977, 1978 and 1979 Sander studied the families of Wanla. I visited some of them in 2016. The goal of this articles is to compare the evolution from the old system (fraternal polyandry) to the new one (end of the right of primogeniture, sharing of the land between the brothers) between the only town, Leh, and a remote village. Surprisingly the differences are very small/weak.En 1938 Pierre de Grèce rendait visite à six familles de Leh. En 1981 Crook et Shakya revisitaient ces six familles et prolongeaient les arbres généalogiques jusqu’à 1981. J’en ai fait autant en 2003, 2010 et 2016. En 1977, 1978, 1979 Sander étudiait les familles de Wanla. J’en ai revisité certaines en 2016. Le but de cet article est de comparer l’évolution de la parenté de l’ancien système (la polyandrie fraternelle) au nouveau (le partage des terres entre les frères, la fin de la polyandrie et du système de primogéniture), entre la seule ville du Ladakh et un village reculé. On est alors assez surpris de constater que les différences sont très faibles
Rôles des services psychosociaux et des assistants de justice dans le cadre de la libération conditionnelle en Belgique
Un paradoxe diagrammatologique ? L’arbre répartiteur du chapitre XVI du Micrologus de Guido d’Arezzo (Paris, BnF, Lat. 7211, f. 84v)
Au Moyen Âge, nombreux sont les domaines du savoir (comme les arts libéraux), de la spiritualité (comme la méditation christologique) et de la morale (comme les vices et les vertus) qui font l’objet d’une organisation diagrammatique par le biais d’arbres répartiteurs. Ces arbres favorisent la visualisation d’une matière en en décomposant les parties et en permettant une accessibilité graduée à son contenu. En particulier à partir du XIIe siècle, les arbres répartiteurs constituent fréquemment des matrices exégétiques et mnémotechniques, plus largement cognitives, grâce auxquelles il est possible de modéliser, c’est-à-dire de refléter et/ou de produire, un cheminement vers la sagesse ou la connaissance. Dans un précédent article et, de manière plus approfondie, dans notre thèse de doctorat, nous avons dressé un panorama synthétique des différentes modalités selon lesquelles les arbres répartiteurs innervent le champ du sonore dans la seconde moitié du Moyen Âge et au début de l’époque moderne. En s’appuyant sur ce panorama, voire en en remaniant certains points, la présente contribution partira d’un constat : visionner de nombreux manuscrits latins comportant des copies d’auctoritates telles que Boèce, Cassiodore ou Isidore de Séville, ainsi que des écrits encyclopédiques et des manuels sur l’un des arts du quadrivium, voire sur la musique elle-même, conduit à s’apercevoir que, en dehors de graphes reflétant des divisiones des parties et des contenus de la musique, ces manuscrits ne comportent quasiment aucun arbre répartiteur. Cette absence, qui singularise la musique par rapport à d’autres domaines du savoir, peut s’expliquer par le fait que, dès l’Antiquité, d’autres figures concurrencent les arbres pour modéliser les savoirs musicaux – la plupart du temps, des schémas tendanciellement diagrammatiques du monocorde, pourvus d’arcs de cercle figurant les rapports d’intervalles sonores. Quoi qu’il en soit, dans la seconde moitié du Moyen Âge, et en dehors des graphes, il n’existe guère, à notre connaissance, que quelques types d’arbres répartiteurs traitant de la musique en donnant à voir autre chose que des divisiones de cette dernière en tant qu’art libéral – par exemple, un arbre matérialisant des considérations du chapitre XVI du Micrologus, que Guido d’Arezzo (992-après 1033) rédige entre 1025 et 1026 ; un arbre figurant les correspondances entre les hauteurs des sons et la distance qui sépare les planètes à partir du De musica de Boèce (vers 480-524) ; ou encore un ensemble d’arbres rendant compte des rapports rapports mathématiques permettant d'exprimer arithmétiquement des intervalles musicaux que Johannes Vetulus de Anagnia (fl. XIVe siècle) élabore dans le Liber de musica. Notre contribution se propose d’effectuer un examen diagrammatologique approfondi du premier de ces trois arbres, qui porte sur l’organisation du son et des neumes, et qui n’a fait l’objet d’aucune étude monographique. Elle se fondera sur une lecture du texte de Guido d’Arezzo, qui ne confère à sa figure aucune forme spécifique : il se contente, écrit-il, de « joindre […] une description pour que la vue facilite la progression » (« descriptionem subjecimus, quo facilior per oculos via sit »), c’est-à-dire de fournir au lecteur un moyen visuel heuristique (une « descriptio ») chargé de matérialiser le déploiement de son raisonnement. Dans les copies médiévales du Micrologus, cette figure est un diagramme qui adopte généralement une forme scalaire ou dispose d’une forme propre reposant sur un réseau de délinéations graphiques [fig. 1]. Toutefois, au verso du folio 84 du manuscrit latin 7211 de la Bibliothèque nationale de France, copié au XIIe siècle au scriptorium de l’abbaye Saint-Pierre de Luxeuil, la culture diagrammatique de l’arbre croise la diagrammatisation de la pensée de Guido d’Arezzo : la « descriptio » y adopte une figuration végétale [fig. 2], témoignant de l’engouement pour l’efficacité opératoire de l’arbre dans les années 1100. Cette figure modélise, en le simplifiant à l’extrême, le contenu du chapitre XVI du Micrologus. Mais, pour deux raisons, elle va curieusement à l’encontre à la fois du propos de Guido d’Arezzo et de l’opérativité de la forme diagrammatique de l’arbre, desservant par là tant le raisonnement que l’utilité d’y adjoindre une figure heuristique. La contribution examinera les modalités formelles, figuratives et fonctionnelles de cet arbre, cherchera à comprendre ses limites morphogénétiques, et visera à déterminer l’origine de, s’il en est, ce paradoxe diagrammatologique
Mythologie vs. Archéologie: le Centaure grec mis à l'épreuve
Le mythe des Centaures plonge ses racines dans un passé obscur et très lointain. Bien que les informations les plus cohérentes nous aient été transmises par Pindare et les mythographes postérieurs, il faut reconnaître la grande valeur ajoutée des découvertes archéologiques, témoins d'une véritable "culture centaure". En retraçant chronologiquement les témoignages visuels les plus marquants de cet hybride, nous tenterons de raisonner sur la continuité et la discontinuité de son mythe et de sa perception sur le territoire grec. Dans quelle mesure les représentations céramiques se sont-elles écartées des récits textuels ? Dans quelle mesure nous ont-elles révélé ce que les mots n'ont pas transmis ? En passant du célèbre Centaure de Lefkandi à celui de Tel Beer Sheba en Israël, puis en revenant aux plus célèbres céramiques attiques et béotiennes, nous raisonnerons sur la perception et l'imagination qui ont façonné non seulement de très belles pièces d'art, mais aussi et surtout l'une des plus hautes sociétés antiques
L'influence du droit européen sur le statut de la fonction publique belge
La contribution se donne pour objet d’étudier et de mesurer l’influence du droit de l’Union européenne sur le droit de la fonction publique belge à travers deux principes clés du droit européen : la libre circulation des travailleurs et l’égalité. Pour ce qui concerne le premier principe, sont examinés tour à tour : les conditions d’accès à la fonction publique (la nationalité, la langue, les qualifications professionnelles), la carrière et le droit à la pension publique. Les règles et la jurisprudence européenne sont exposées, et leur incidence en droit de la fonction publique belge est ensuite analysée. De ce dernier point de vue, on observe que si les textes statutaires définissant le régime de travail du personnel public sont parfois modifiés pour respecter le droit européen, l’influence de ce dernier est plus fondamentale encore : il remet en cause, dans certains pays comme la Belgique, les conceptions fondamentales qui sous-tendent le droit de la fonction publique. Compte tenu de l’ouverture sans cesse croissante des possibilités d’engagement contractuel dans le secteur public et de la privatisation relative de l’emploi public qui en résulte, on peut sérieusement se demander si notre fonction publique n’évolue pas vers un modèle d’emploi en s’éloignant du modèle originel de carrière. Le principe de libre circulation des travailleurs est ainsi largement abordé et traité, compte tenu des développements récents et importants dans la jurisprudence tant européenne que belge. S’agissant de l’égalité, on en tire les grandes lignes en soulignant à nouveau l’influence européenne sur les conceptions belges en vigueur en droit administratif de la fonction publique. La conclusion vise à déterminer au mieux la mesure de l’influence européenne sur le statut et à diagnostiquer, autant que faire se peut, si et dans quelle ampleur la relation de droit public restera encore prééminente en Belgique à l’avenirDe bijdrage heeft tot doel de invloed van het Europees Unierecht op het Belgisch openbaar ambt te bestuderen aan de hand van twee sleutelbeginselen uit het Europees recht: het vrij verkeer van personen en het gelijkheidsprincipe. Wat het eerste beginsel betreft, komen achtereenvolgens aan bod: de voorwaarden voor de toegang tot het openbaar ambt (nationaliteit, taal, beroepsbekwaamheid), de loopbaan en het recht op een ambtenarenpensioen. Na een toelichting bij de regels en de Europese rechtspraak analyseren de auteurs de impact daarvan op het Belgische openbaar ambt. Daarbij is een eerste vaststelling dat de statutaire bepalingen die betrekking hebben op de tewerkstelling in de publieke sector, soms worden gewijzigd om te sporen met het Europees recht. Maar de invloed van Europa reikt nog verder dan dat: in sommige landen, zoals België, doet het Europees recht de fundamenten die aan de basis liggen van het ambtenarenrecht, zelfs op hun grondvesten daveren. Rekening houdend met het steeds toenemende aantal mogelijkheden om contractanten tewerk te stellen en de privatisering van het openbaar ambt die daarmee samenhangt, kan men zich in alle ernst afvragen of ons openbaar ambt niet evolueert in de richting van een tewerkstellingsmodel en zich steeds verder verwijdert van het loonbaanmodel. In dit verband nemen de auteurs het vrij verkeer van personen uitgebreid onder de loep, gegeven de recente, belangrijke ontwikkelingen in zowel de Europese als de Belgische rechtspraak. Verder tekenen de auteurs het thema van de gelijkheid in grote lijnen uit, met opnieuw aandacht voor de Europese invloed op de Belgische invulling van dit concept in het ambtenarenrecht. Het besluit betracht de mate van Europeesrechtelijke beïnvloeding op het statuut in kaart te brengen en te diagnosticeren – voor zover mogelijk – of en in hoeverre de publiekrechtelijke arbeidsrelatie in de toekomst in België dominant zal blijven
