9 research outputs found
Angela Hobbs Richard Garner: From Homer to Tragedy. The Art of Allusion in Greek Poetry. Pp. xiii + 269. London and New York: Routledge, 1990. '30.
2 e rondeau : François I er rend grâce à la puissance divine qui l'a protégé à Marignan
Identifié par les initales « R.F. » (rex Francorum / roi de France), le roi est représenté en costume de cour, jeune et imberbe et les cheveux mi longs, comme sur les premiers portraits que l'on connaît de lui. Il porte le collier de l'ordre de saint Michel, mais a déposé à terre sa toque et son sceptre pour s'agenouiller devant un ange qui porte le glaive divin. Le commentaire relie cette scène à la bataille de Marignan, commencée le 13 septembre 1515 : la victoire remportée le lendemain est attribué au miracle de l'intervention de la Puissance divine. Transcription du texte : « Dominus protector vitae meae, a quo trepidabo ? » Le roi recougnoissant que le gleyve de Divine puissance s’est approché de luy pour le défendre, pansant à la dure journée du grand vendredi XIII e de septembre dyt humblement : « Noustre Seigneur est protecteur de ma vie, de quy doncquez auray-je peur ? »téléchargeabl
5 e rondeau : François I er priant du pied de la Croix, pendant le siège du château de Milan
Après la bataille de Marignan, le roi, en prière devant le crucifix, demande à Dieu de conserver la victoire. Il a envoyé le général Pedro Navarro ("Petre Navarre") pour assiéger le château de Milan où s'est réfugié le duc Massimiliano Sforza. Navarro dirige le travail de deux sapeurs pour miner les murailles de la citadelle, plusieurs pièces d'artillerie sont représentés à sa droite. Le 4 octobre il réussit à faire sauter la muraille et le duc de Milan se rend. Transcription du texte : « Si consistant adversum me castra, non timebit cor meum ». Le roy après qu’il heut envoyé Petre Navarre et plusieurs aultresz pour assieger le chasteau de Mylan pour obtenyr de Dieu perseverance de victoyre, il se metoit en oraison et disoyt : « Si les chasteaulx veulent tenyr et se affermer contre moy, mon cueur ne les craindra ».téléchargeabl
9 e rondeau : François I er à cheval face aux Suisses, sous le dais de la protection divine avant Marignan
Le roi en armure, sur un cheval au caparaçon semé de croix, se dirige vers les troupes suisses des cantons de Schwyz, Uri, Zurich, Schaffhouse, Bâle et des Grisons, qui ont refusé son offre de paix. Le texte affirme la foi du roi en la protection divine, symbolisée sur l'illustration par le dais qui l'abrite, surmonté d’une croix et porté par quatre anges tenant un glaive. Transcription du texte : « Quoniam abscondit me in tabernaculo suo, in die malorum protexit me, in abscondito tabernaculi sui. » Le Roy estant soubz le tabernacle de divine protection, voyant en esprit que les Souycez de Suychs, Urich, Surich, Chafouze, Basle, et de la ligue grise ne se veulent accordez avecquez luy et que partie d’iceulx peut descendre en Lombardie, n’an est en riens esmeu et dyt : Ilz soyent les bienvenus, j’espère que l’empereur et eulx avec ne me feront doumage moyennant l’ayde de Noustre Seigneur : « Car il m’a caché en son tabernacle et en temps de persécucion il m’a sauvé et defendu et m’a mys en la secrete partie du tabernacle de sa divinité ».téléchargeabl
10 e rondeau : François I er sur la pierre angulaire divine tenant la Croix face aux Suisses
François I er est représenté en armure avant la bataille, il tient une longue croix où est attaché l'étendard de France à la croix blanche. Dominant de toute sa hauteur les fantassins suisses qui l'entourent, il se tient sur une pierre de taille symbolisant la force, la fermeté, le courage et la constance. Transcription du texte : « In petra exaltavit me, Et nunc exaltavit caput meum super inimicos meos » Le Roy estant tout droit sur la pierre carrée denotant force, firmitude, magnanimité, et ferme constance, par laquelle on voit maintenant l’exaltation de son chief, on quel est le siege de sa prudence, parlant tousjours de l’infinie puyssance de celuy duquel il tient l’estandart en sa main dyt moult humblement : « Il m’a eslevé en la pierre, et maintenant Il a exalté ma teste sur mes ennemys ».téléchargeabl
14 e rondeau : François I er demande au Christ de lui accorder la grâce de prévoir, la grâce de commencer et la grâce de persévérer
Agenouillé en prière dans un paysage, le roi a déposé à terre sa toque et son sceptre. Il voit apparaître dans le ciel le Christ portant la croix, accompagné des trois grâces demandées qui prennent la forme d’angelots nus et ailés. Transcription du texte : « Ne avertas faciem tuam a me, Ne declines in ira a servo tuo » Le roy retournant à penitence, requerant à Dieu luy donner troys gracez, la premiere pour prévoir, la seconde pour commencer, et la tierce pour parfaire, faict sa priere très humble en disant : « Ne destorne ta face de moy, et en ton ire ne repelle ton serviteur, pour les pechez qu'il a commys ».téléchargeabl
19 e rondeau : La concorde des trois états (un religieux, un chevalier et un paysan)
Dame Concorde, sous les traits de Louise de Savoie, unit les trois états, clergé, noblesse et tiers état, représentés respectivement par un clerc, un chevalier en armure et un laboureur. La concorde est également symbolisée par le cœur portant trois cœurs plus petits. Transcription du texte : « Credo videre bona Domini in terra viventium ». Madame Concorde, grande, belle et digne mere de Paix pacifique et union paisible, se met bien avant en la pancee du Roy Françoys et luy dyt : « Je croy voyr les biens de Noustre Seigneur en la terre des vivans ».téléchargeabl
4 e rondeau : François I er chevauchant sur le champ de bataille de Marignan
La bataille de Marignan a été exceptionnellement longue – commencée dans l'après-midi du 13 septembre, elle ne finit que le lendemain en fin de matinée – et meurtrière : on parle de plus de 16 000 morts. Ici le roi est représenté triomphant à la fin de la bataille : il tient un sceptre de la main droite, son cheval au caparaçon semé de croix traverse le champ de bataille couvert des cadavres de l’armée ennemie. Transcription du texte : « Qui tribulant me inimici mei, ipsi infirmati sunt, et ceciderunt ». Le roy après la bataille gangnee estant oncquorez sur son bon cheval, sur lequel il estoit demouré plus de XX heurez, voyant la terre toute couverte d’hommez mors et demembrez, moult piteusement disoit : « Mes ennemys qui me donnoient envy et tribulacion, ilz se sont trouvez debilez et sont tumbés ».téléchargeabl
