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Wealth, Poverty and Sustainable Development
An analysis of the underlying causes of environment destruction debunks the idea that the poor are the principal cause of environmental degradation in present-day societies. The paper also identifies some of the major areas of economic theory and institutional biases in market economies that generate obstacles to the 'proper' functioning of markets. As a result, even the more advanced prescriptions of modern environmental economics are incapable of explaining the deepening of social and economic polarization and the worsening of the environmental conditions in which poor people must exist. The paper ends with a proposal for overcoming this growing crisis through local participation and action.political ecology; sustainability; polarization; heterodox economics; development alternatives
Water management strategies in urban Mexico: Limitations of the privatization debate
Water management provides a critical lens onto the development process. For the last several centuries, improvements in clean water and sanitation have contributed to better health and increased life expectancies. Currently, however, developing countries seem unable to make much progress in bringing these benefits of development to significant sectors of their citizens. Water coverage is incomplete and water is of uneven quality. Just as serious, however, are the environmental impacts of water extraction, untreated sewage disposal, and the depletion of water sources through excessive withdrawals and pollution. In this research report, we present a framework for the analysis of the social appropriation of water based upon the concept of the New Culture of Water. Using that framework, we review the Mexican water sector in light of a set of original case studies. Although privatization might have some role to play in improving the performance of certain functions of water management agencies, it has clearly not proved superior to the public agencies we review. More importantly, however, the privatization solution has proved incapable of tackling the very serious problems of environmental destruction and the over-exploitation of finite water sources that plague the country. Our review of water management in Mexico, therefore, sheds light on some of the contradictions of a development process that is far from sustainable.Water management; Mexico; New Culture of Water; Privatization
Trends in Industrial Relations Systems of Continental Europe, by Paul Malles, Study no 7, Task Force on Labour Relations, Ottawa, Privy Council Office, 1970, 215 pp.
Trade-Unions in an Age of Pluralism and Structural Change : The Response to the Irrepressible Demands of the Common Man
La multiplication des grèves sauvages et le refus des membres de ratifier les accords négociés par leurs syndicats illustrent bien le malaise de la classe ouvrière. Fascinés par les clinquants de la société de consommation, sensibles à l'impatience des générations d'après-guerre qui entrent sur les marchés du travail, mécontents des méthodes et des politiques traditionnelles des syndicats et des gouvernements, malheureux devant la montée de l'inflation et inquiets des dislocations des structures industrielles, les travailleurs exigent des innovations, l'amélioration de leur genre de vie et la satisfaction de leurs aspirations à des niveaux de vie plus élevés et à un régime politique plus démocratique. Les leaders syndicaux et politiques européens s'efforcent de contenter ces pressurés et de retaper les institutions pour les rendre plus impressionnantes et plus satisfaisantes. C'est au Royaume-Uni et en Italie où il y a confrontation directe entre les groupes de pression et l'État que les tensions sont les plus apparentes. De nouvelles valeurs et des systèmes nouveaux de relations professionnelles se dégagent en Finlande, aux Pays-Bas, en Suède et en Suisse. Le Danemark et l'Allemagne de l'Ouest continuent à s'en remettre aux régimes existants avec l'espoir qu'ils tiendront le coup. Mais l'Autriche, la Belgique, la France et la Norvège, surtout la première et la dernière, battent les sentiers de la coopération,non seulement dans le domaine des relations professionnelles proprement dites, mais aussi celui des accords complémentaires relatifs aussi bien aux transformations économiques et sociales qu'aux changements industriels. Sous la poussée toujours croissante exercée par l'homme de la rue, on multiplie les efforts en Europe pour mettre au point un nouveau régime de relations du travail qui réponde aux besoins des salariés et les groupe sur les lieux du travail tout autant que dans l'entreprise, l'industrie et la nation en donnant la priorité aux objectifs sociaux.Il est difficile de faire des projections quant à l'avenir aux États-Unis. Des forces semblables sont à l'oeuvre : les nouvelles générations de travailleurs demandent avec insistance des changements. Des groupes minoritaires tout comme les cols bleus sont mécontents. Mais les philosophies sociales dominantes continuent à résister aux partisans des réformes de structure qui réclament une intervention et une gestion de l'État plus poussée et favorisent la décentralisation politique. Le mouvement syndical répond spontanément en mettant l'accent sur l'action politique, en réclamant l'intervention des gouvernements et en soutenant notre régime économique et social. Ces activités constituent des compléments de plus en plus importants de l'action syndicale et de la convention collective. Les syndicats jouent de plus en plus le rôle de porte-voix des intérêts des salariés, au-delà des questions professionnelles, au plan de la communauté et de la société globale. Dans le cadre actuel, ils sont forcés d'assumer la tâche d'épouser les problèmes sociaux et économiques qui pèsent de plus en plus lourd en se chargeant de la formulation des réformes et en les soutenant. Ces mouvements, ici et en Europe, auront pour conséquence, en attendant la formation de la coalition vers laquelle on s'achemine, de faire converger les structures et les programmes des syndicats ouvriers sur les deux continents.Reviewing the industrial unrest of the last three years in Western Europe and the United States, the author describes and analyses the new trends in the trade-union movement to cope with such a new situation
Labor Participation – A Way to Industrial Democracy
La démocratie politique a débarassé le monde des théories de la monarchie de droit divin. Le gouvernement représentatif l'a remplacé. Les restrictions au droit de vote qui ont marqué les premiers temps de la nouvelle ère démocratique ont cédé le pas devant les exigences du suffrage universel dont l'objectif fut atteint au cours des années 1920 et qui s'étendit aux moins de vingt ans pendant la décennie actuelle.En contrepartie, la démocratie industrielle devint à son tour l'objectif véritable de divers réformateurs: groupe libéraux et anticapitalistes ainsi que partisans du syndicalisme. Le processus de décision au sein de l'entreprise devint la cible des partisans de la démocratie industrielle qui cherchent à obtenir pour les salariés ces droits suprêmes ou, à tout le moins, une participation égale à la direction. Cependant, on a fermement résisté à ce défi. Débats et propositions tournoient autour de cette pomme de discorde: le rôle et laforme de la démocratie industrielle dans l'entreprise et, une fois engagé dans le processus de sélection des problèmes, l'étude, l'analyse, la recherche de solutions, la détermination de la décision finale et les méthodes de mise en oeuvre dont disposeront les salariés et leur syndicat ainsi que la façon dont ils partagent les responsabilités avec la direction. Il ne faut voir dans les aménagements actuels que des accommodements transitoires dans la recherche interminable de mécanismes viables, satisfaisants et profitables.Partis d'une position d'autorité incontestée, les promoteurs de l'industrialisme naissant dans les pays occidentaux ont mis vigoureusement l'accent sur la poursuite d'objectifs d'ordre économique qu'ils tempéraient par des mesures philanthropiques envers leurs salariés. Avec le temps, de telles pratiques autocratiques ont ouvert la voie à un nouveau type et à de nouvelles éthiques de direction qui maintinrent la conviction fondamentale que les prérogatives dans l'entreprise seraient conservées. Le processus d'humanisation du travail se concentra sur la tâche considérée en soi plutôt que sur l'ambiance globale du milieu de travail et la carrière personnelle. La direction des entreprises en Europe, beaucoup plus qu'aux États-Unis, se tourna vers les syndicats ou les comités d'entreprise pour appuyer les innovations au niveau de la tâche et de son exécution. Un comportement davantage humanisé à l'intérieur de l'entreprise associé à des décisions prises bilatéralement ou multilatéralement et l'amélioration de la vie hors du milieu de travail constituent l'ossature de nouvelles avenues vers une meilleure qualité de vie.Dans l'après-guerre, les syndicats des pays de l'Europe du Nord ont d'abord mis l'accent sur les ententes nationales ou sectorielles. Ils ne se sont pas opposés de prime abord aux comités d'entreprise non plus qu'ils ne les ont pris en main, mais ils ont plutôt cherché à profiter de leurs pouvoirs législatifs, de la protection et des moyens qu'ils offraient d'obtenir un redressement limité. Pendant la troisième décennie d'après-guerre, ils ont de nouveau manoeuvré de manière à renforcer leurs positions et leurs droits au niveau des tâches et à l'intérieur de l'entreprise, souvent en se servant du mécanisme légal officiel, y compris les comités d'entreprise, des comités spéciaux de travailleurs et des organismes de sécurité nouvellement institués.Se rendant compte que les politiques relatives aux travailleurs sont souvent prises par les bureaux de direction, certaines centrales syndicales ont lutté pour y obtenir le droit de présence, cherchant à y être représentées à tous les échelons, c'est-à-dire tant au niveau de l'entreprise qu'au plan sectoriel et national, d'où il convient de noter la diminution de l'intérêt parmi les syndicats pour la nationalisation de l'industrie.La cogestion, entendue dans le sens allemand, se réfère populairement à la représentation directe ou indirecte des salariés dans les bureaux de direction, ordinairement par l'entremise des comités de surveillance qui sont distincts des bureaux de direction. Dans huit pays d'Europe, où il existe des aménagements exigés par la Loi, les formules de participation différent des modèles idéaux des syndicats.Les syndicalistes, qui favorisent une telle représentation, ont dû faire face à de la résistance à l'intérieur de leurs organisations, et bon nombre de centrales européennes s'opposent à une telle orientation, estimant quecette innovation est de nature à compromettre les syndicats en même temps qu'elles préfèrent une attitude plus militante, sinon en fait, du moins en parole. Les centrales syndicales en certains pays considèrent la présence des salariés comme un moyen de se familiariser davantage avec le fonctionnement et le développement de l'entreprise, d'influencer les décisions et aussi d'accroître leur pouvoir de négociation.Autre initiative dans ce domaine: en certains pays, les syndicats demandent et obtiennent le droit à l'information ou d'être présents dans les consultations des entreprises auprès des gouvernements en matière d'aide financière ou autre.Un élément de retard dans l'application de ces systèmes réside dans l'attitude peu amicale d'un nombre considérable de directeurs et d'autres membres des bureaux de direction qui ne sont pas des salariés.Il est impossible de comprendre la participation ouvrière dans l'élaboration des décisions sans insister sur le rôle de plus en plus grand que jouent les syndicats dans le domaine politique. Un nouvel accroissement de l'influence du syndicalisme sur les gouvernements était évident en Europe de l'ouest au cours de la troisième décennie d'après-guerre. Les programmes sociaux et économiques des gouvernements travaillistes furent définis après discussion avec les syndicats et souvent en accord avec eux. Les syndicats sont devenus plus militants et ont exercé une influence marquée sur la politique gouvernementale. Sans doute l'expression la plus significative de ce nouveau rôle consiste-t-elle dans le « contrat social » auquel on en est arrivé entre les gouvernements travaillistes et les centrales syndicales touchant l'économie nationale, les relations professionnelles et la politique sociale.The author examines the role and forms of industrial democracy in the enterprise and when in the process of selection of questions, study and analysis, search for solutions and defining the final decision and which methods of implementation shall employees and their union share, and in what manner, the responsibilities of decision-making with management. Current arrangements must be viewed essentially as transitional accommodations in the unending search for viable, more satisfying and productive plans
La Capacidad Social en Torno al Agua
La gestion de l’eau en milieu urbain reflète l’incapacité des autorités à
garantir une qualité adéquate et une qualité de service tout en protégeant les
écosystèmes autour duquel ils dépendent. Ce problème est exacerbé par la réticence
officielle d’encourager ou de permettre la participation sociale dans la discussion
pour la gestion et la supervision des services publics. L’analyse est basée sur le
cadre de la Nouvelle culture de l’eau et conclut que les problèmes à identifier sont
délibérément créé comme étant une stratégie pour placer l’eau aux services des
élites et aux capitaux internationaux en sacrifiant les besoins sociaux de bases.
Cette approche soulève les conflits sociaux et les problèmes
environnementaux.Urban water management in Mexico reflects the authorities’ inability to
guarantee an adequate quantity and quality of service while also protecting the
ecosystems on which they depend. This problem is exacerbated by the official
reluctance to encourage or even to permit social participation in the discussion of
management and supervision of public services. The analysis is based on the
framework of the New Culture of Water and concludes that the problems that are
identified are deliberately created as part of a strategy to place water at the
service of the elites and international capital while sacrificing basic social
needs. This management approach is heightening social conflict and environmental
problems.La gestión del agua urbana en México refleja la incapacidad de las autoridades
para garantizar un servicio adecuado y accesible de agua urbana, así como de
proteger los ecosistemas de los cuales se depende. A esto se suma una renuencia
oficial para alentar o incluso permitir la participación social en la discusión de
la vigilancia y gestión de los servicios públicos. El análisis parte del marco
teórico de la Nueva Cultura del Agua y concluye que estos problemas son creados
deliberadamente como parte de una estrategia para poner el agua al servicio de las
élites y el capital internacional a expensas de las necesidades sociales más
apremiantes. Esta dinámica agudiza los conflictos sociales y los problemas
ambientales
Troubled Worker Militancy: Challenges Confronting Western Industrial Relations
Les syndicats et les régimes de négociation collective dans les pays occidentaux au cours des années d'après-guerre ont connu un cycle d'activité croissante suivi d'une période d'adaptation aux difficultés engendrées par les revers économiques. Aujourd'hui, ils sont au seuil d'une ère de reconstruction où ils espèrent atteindre de nouveaux objectifs visant à obtenir des améliorations croissantes et continues des conditions d'emploi, de la sécurité, des avantages et des services sociaux qui soient de nature à favoriser l'enrichissement de leurs économies nationales et à élargir le champ et l'efficacité des syndicats et des systèmes de négociation collective.Au cours des cinquante dernières années, les systèmes de relations professionnelles ont connu un second cycle de leur histoire qui se divise en quatre périodes distinctes. La première, qui s'étend de 1945 à 1968, a vu la maturation des régimes de négociation collective. Pendant cette période, les syndicats se sont développés et ont augmenté leur influence dans la société et l'économie tout en fignolant les orientations de la génération antérieure. Par conséquent, une nouvelle attitude, plus conciliante se fit-elle jour au fur et à mesure que les salariés commencèrent à participer régulièrement aux avantages du plein emploi et à ceux d'une économie prospère. La philosophie et la pratique de la gestion du personnel devinrent plus « civilisées ».À la fin de la décennie 1960 et au commencement de la décennie 1970, une nouvelle ère de militantisme prit racine. Elle était dirigée par des groupes d'employés jeunes et frustrés et elle donna lieu à une recrudescence des grèves. La pointe de ces grèves se concentra autour des années 1969-1970 et 1973. De nouvelles contestations spontanées dues à l'initiative des travailleurs gagnèrent du terrain. Pour la première fois, les cols blancs et les employés des secteurs publics jouèrent un rôle de premier plan dans les différends du travail.Les employés réclamèrent leurs « droits » et élargirent le champs de leurs aspirations dans le domaine des relations industrielles, économiques, politiques et sociales. Ce nouvel esprit et cette nouvelle perspective entraînèrent une transformation potentielle des systèmes de relations professionnelles dans plusieurs pays. Les gains horaires et annuels s'élevèrent rapidement et les avantages sociaux s'amplifièrent et furent libéralisés. Les services sociaux se multiplièrent et leur couverture s'étendit à de nouveaux groupes. Les effectifs syndicaux atteignirent de nouveaux sommets. Leur influence à l'intérieur des pays devint plus profonde. Comme les divergences entre les syndicats diminuaient, les regroupements se firent de plus en plus fréquents de même que la coordination des efforts et les prises de position devinrent plus faciles. Les syndicats se donnèrent davantage de peine pour accroître leur action dans les usines, ce qui, dans plusieurs pays, leur permit de prendre place dans les conseils du travail ou d'accroître de façon appréciable leur influence dans ces conseils. La semaine de quarante heures, des vacances plus longues et des congés plus nombreux se généralisèrent. Ceci apporta des correctifs à plusieurs déficiences de l'environnement du travail. Les syndicats se rendirent compte de la menace que faisaitpeser la croissance des multinationales sur leur influence et les conditions de travail des salariés. Mais ils trouvèrent que leur propre poids économique et celui de la législation régulatrice tant nationale qu'internationale ne suffisaient pas à rétablir l'équilibre.La même approche empreinte de militantisme domina le comportement et l'activité des syndicats pendant la période suivante de stagflation qui dura jusqu'à la fin de la décennie 1970 (1974-1980). La philosophie et les buts essentiels de l'ère antérieure la marquèrent en dépit d'une économie fléchissante. Néanmoins, dans les premières années, la coopération entre les travailleurs et les employeurs s'intensifia dans nombre de pays, ouvrant ainsi la voie à une attitude plus rationnelle dans les relations professionnelles. Les augmentations de salaires continuèrent à protéger les gains réels dans la plupart des pays et s'y ajoutaient aussi des améliorations modestes. Comme les taux de chômage s'élevaient, les syndicats commencèrent à réclamer la semaine de trente-cinq heures et ils firent certains progrès en ce sens, principalement en Belgique et au Royaume-Uni. Les avantages sociaux, les vacances et les congés payés continuèrent à s'accroître tant en nombre qu'en générosité. Les syndicats firent pression pour obtenir la représentation des travailleurs au sein des conseils d'administration et arrachèrent certains gains. En même temps, la campagne en vue de mettre au point des projets de fonds d'épargne négociés pour les travailleurs mit à contribution les ressources des syndicats. Les progrès les plus notables portèrent sur la réclamation de renseignements relatifs à l'expérience financière et opérationnelle des entreprises et sur le droit d'engager des négociations sur leur politique en ces matières. Ce fut donc une période de progrès continu. Mais les syndicats durent faire face à une résistance de plus en plus forte de la part des employeurs.Les grèves se poursuivirent à un rythme à peu près égal ou peut être un peu plus fort que pendant la période précédente quoiqu'elles furent davantage intégrées dans le processus de négociation et qu'elles furent plus ordonnées et mieux organisées. Les effectifs syndicaux ne s'accrurent que légèrement. Les relations entre les centrales syndicales et les gouvernements socio-démocrates devinrent plus tendues au fur et à mesure que ces derniers s'efforcèrent de poursuivre des politiques plus indépendantes et des cheminements qui devaient refléter des responsabilités élargies et des points de vue d'un électorat plus diversifié. Aussi, le nombre et la valeur des contrats sociaux diminuèrent-ils.Dans la décennie quatre-vingt, suite à l'augmentation de densité de la dépression, au développement croissant du chômage, du travail à temps réduit et à la dislocation du marché du travail, les employeurs et les gouvernements firent des efforts de plus en plus poussés pour diminuer le taux des augmentations de salaires, geler le niveau des avantages sociaux, restreindre les services sociaux et les prestations d'assurance sociale. Une des cibles principalement visées fut les dispositions d'indexation au coût de la vie incorporées dans les lois et les conventions collectives. Plusieurs furent modifiées et d'autres furent simplement abrogées, ce qui eut pour effet de réduire considérablement le degré de protection et le taux des augmentations de salaires. Toutefois, la structure des avantages sociaux ne fut pas modifiée, même si certaines diminutions eurent lieu et que les frais ainsi que les cotisations furent augmentés. Les fermetures d'usines causèrent beaucoup d'inquiétude, car elles assombrissaient les perspectives d'emploi pour l'avenir. L'inquiétude au sujet des emplois s'accrut et prit une grande place dans la pensée et les programmes des syndicats. Ceux-ci insistèrent davantage sur la nécessité de réduire la durée du travail et des progrès marqués furent faits dans la plupart des pays européens vers la généralisation de la semaine normale de trente-huit heures. Même des gouvernements conservateurs appuyèrent ce mouvement dans l'espoir de diminuer le chômage. Au cours de cette dernière période, on mit moins l'accent sur l'enjeu de la représentation des travailleurs dans les conseils d'administration et sur d'autres formes de participation des salariés aux décisions de l'entreprise, quoique les discussions sur ces sujets se soient poursuivies.Dans l'ensemble, les grèves déclinèrent tant en nombre qu'en volume de jours de travail perdus, mais des démonstrations et des protestations contre les fermetures d'usines et les programmes d'austérité des gouvernements continuèrent à s'organiser. Les syndicats perdirent un certain nombre de leurs adhérents, mais, afin de s'assurer l'appui et l'allégeance de leurs membres, ils mirent en place des services variés pour leur venir en aide. Les syndicats donnèrent aussi leur accord aux propositions des gouvernements socio-démocrates destinées à modérer les politiques des salaires et à aider ces gouvernements à maintenir leur puissance politique. Ils connaissaient trop bien les reculs dont ils avaient soufferts de la part des gouvernements conservateurs dans d'autres pays et ne voulaient pas s'exposer à se trouver dans pareille situation.Face à de nouveaux défis et à de nouveaux reculs, — nouvelle expérience d'après-guerre — les syndicats lancèrent des mouvements en vue de mettre au point des politiques et des programmes aptes à corriger les dislocations cycliques et structurelles et les multiples questions tant économiques que sociales et politiques de la négociation collective et des coûts de la main-d'oeuvre qui se présentaient. S'appuyant sur l'acceptation du rôle-clé des gouvernements pour effectuer les adaptations au plan de la nation, ils ont considéré les questions et les réponses à ces problèmes et l'action spécifique qu'ils voulaient voir entreprendre par les gouvernements. Ils virent à ce que les partis socio-démocrates soient les leviers décisifs qui gagneraient les gouvernements à leurs programmes. Cependant, ils se rendirent compte qu'ils devraient continuer en tant que groupes de pression indépendants à agir sur le front politique; ils visèrent à atteindre à un niveau d'influence plus grand sur la politique et l'administration tant dans les secteurs public que privé. Réagissant négativement aux tentatives des gouvernements et des employeurs qui voulaient diminuer et resserrer les normes du travail, ils ont néanmoins suggéré et formulé des concessions dans nombre de cas variés.This paper presents some thoughts on the development of Western industrial relations Systems since the postwar years and dwells on the questions the unions are now facing
Productivity Measures in Collective Bargaining
La productivité physique n'est que l'une des dimensions auxquelles les parties doivent faire face à la table des négociations collectives. L'une et l'autre sont engagées dans ce processus afin de protéger des intérêts d'ordre financier. Les mesures de productivité ne sont donc qu'un des moyens d'obtenir les résultats recherchés.Les employeurs en ont toujours été conscients qu'il s'agisse pour eux de l'achat des matières premières, de l'aménagement de la production, de l'utilisation des biens, de l'organisation des ventes, de la fixation des prix, de la concurrence ou des transactions purement financières. De leur côté, les salariés sont aussi conscients que le but ultime de leurs efforts consiste à l'accroissement de leurs gains et, depuis quelques années, au maintien de leur pouvoir d'achat. Cette préoccupation explique leurs attitudes. En conséquence, les intérêts des employeurs et des salariés ne coïncident pas.Par ailleurs, les systèmes de rémunération au rendement, qu'ils soient individuels ou collectifs, ne peuvent pas être considérés comme de véritables indices de productivité physique. Ils ne tendent qu'à stimuler la production. Quand ils ne donnent pas satisfaction, on les remplace par d'autres ou on les supprime tout simplement. Ainsi, la proportion des salariés assujettis aux systèmes de rémunération au rendement a-t-elle diminué et, dans quelques industries, les a-t-on carrément mis au rancart.La difficulté de mettre au point des mesures de productivité simples et stables dans les entreprises considérées individuellement a conduit à la recherche d'autres moyens visant à permettre aux salariés d'avoir leur part de la hausse de la productivité.En 1948, intervient l'accord historique entre le syndicat des travailleurs de l'automobile et la société General Motors qui établit le principe selon lequel les salariés bénéficieraient d'une augmentation annuelle de trois pour cent, hausse représentant à la fois l'accroissement de la productivité générale à travers le pays et le coût de l'inflation. Cette formule avait l'avantage d'éviter les difficultés de calcul de tels indices pour les entreprises individuelles. Le principe se généralisa peu à peu et, au cours des décennies 1950 à 1970, on y eut recours pour établir des lignes directives générales qui s'appliquaient à l'ensemble de l'économie américaine. Durant cette période, il apparaissait important que la main-d'oeuvre soit persuadée qu'une productivité plus forte était un phénomène positif dont elle bénéficierait, car c'était là-dessus que se fondait l'amélioration du niveau de vie.L'application de ce principe s'est heurtée à plusieurs problèmes: rajustement des salaires effectués par entreprise individuelle et sans suivre de normes, nécessité pour certains employeurs d'éliminer des pratiques improductives et trop coûteuses, obligation parfois de fermer les usines, déplacement d'un nombre important de travailleurs.On peut donc conclure que les mesures de productivité ne sont pas apparues comme un enjeu véritable de la négociation et que la productivité n'est pas ce qui détermine d'abord le niveau des gains. Les négociateurs s'en tiennent à des indicateurs vagues et les régimes d'intéressement souffrent des imperfections des mesures utilisées. On a recours à diverses méthodes pour obtenir la coopération des employés en vue de l'élimination des pratiques trop coûteuses. Lorsque des changements technologiques et économiques sont la cause de déplacement de main-d'oeuvre, on met au point des programmes destinés à diminuer le nombre de ceux qui sont touchés et à leur fournir de l'aide pour favoriser leur recyclage ou les inciter à se retirer du marché du travail.The author examines the questions whether the measurement of productivity is a significant issue in collective bargaining and whether productivity is a primary determinant of the levels of earnings
European Industrial Relations. A Resource for the Reconstruction of the American System
Les régimes de relations professionnelles européens se sont montrés très innovateurs au cours des deux dernières décennies; ils se sont développés et ils se sont fortement intégrés à la vie sociale, politique et économique de leurs pays respectifs. Leur expérience est une source stimulante de connaissances pour la poursuite des objectifs du syndicalisme et de la négociation collective dans une société démocratique et une force capable de contrebalancer celle du monde des affaires tant sur la scène nationale qu'internationale. La présente étude les considère sous cinq aspects différents.LE RAYONNEMENT DES SYNDICATS ET L'INFLUENCE DE LA NÉGOCIATION COLLECTIVEPendant que le système américain des unités de négociation engendre une mosaïque voilée de conflits de classe inspirés par la résistance des employeurs à la syndicalisation, le régime européen repose sur l'acceptation généralisée des syndicats et de la négociation collective. Les conventions prévoient pour toutes les unités concurrentes des régimes de conditions de travail uniformes.LA REPRÉSENTATION DES EMPLOYÉS DANS L'ENTREPRISELa législation et la pratique en Europe prescrivent généralement l'institution de mécanismes de représentation des employés à l'intérieur des établissements au moyen de conseils de travail ou d'autres organismes de nature semblable. Pour en assurer l'efficacité, les syndicats les contrôlent ou les remplacent par des conventions collectives ou, d'une façon encore plus pratique, par leurs propres agences représentatives, ce qui leur permet de jouir d'une influence marquée sur la politique et l'administration des relations professionnelles tant dans l'établissement que dans l'entreprise. Le taux de pénétration du syndicalisme au sein de la force ouvrière atteint de deux à quatre fois celui qu'on retrouve sur le continent américain; il s'étend d'ailleurs à toute la gamme des entreprises industrielles tant dans le secteur privé que public.LA STRUCTURE DES SYNDICATSAlors que les syndicats américains sont devenus une espèce de conglomérat, les organisations européennes ont conservé relativement stables leurs propres limites de compétence. Les fédérations centrales se sont montrées plus inflexibles au sujet de l'orientation des amalgamations. L'autonomie des syndicats nationaux est respectée, mais ils suivent fidèlement les politiques de la fédération nationale.LES RELATIONS AVEC LE RÉGIME POLITIQUELes tactiques « lobbyistes » du syndicalisme américain font contraste avec la participation franche des syndicats européens aux mouvements ouvriers nationaux, y compris celui de l'aile politique. Le parti travailliste et les gouvernements de centre-gauche, au cours des dernières décennies, ont fait progresser considérablement les objectifs ainsi que les programmes des syndicats, et ils donnent aux mouvements syndicaux l'occasion d'accroître leur influence sur le développement et l'administration des politiques nationales tant au point de vue social qu'économique.LES CONDITIONS DE TRAVAILLes conditions de travail, la garantie de la sécurité d'emploi et les services personnels de prévention et de réhabilitation ont augmenté d'une façon impressionnante au cours des dernières années. Pour la première fois dans l'histoire, ils dépassent les normes et les niveaux américains, principalement en Allemagne de l'Ouest, en Norvège, en Suède et en Suisse.En conséquence, nous devons nous demander si la politique et la pratique américaines de syndicalisation et de négociation collective aident à la réalisation des objectifs initiaux tels qu'ils furent spécifiquement définis en 1933. Si comme l'auteur le croit, ce parallèle peut conduire à une réévaluation en profondeur du régime américain de relations du travail et susciter de grands changements, il faut s'inspirer des régimes européens et de leurs expériences comme s'ils étaient une source de modèles à imiter dans la reconstruction des aménagements nouveaux à mettre au point pour notre continent.European industrial relations Systems have in the last two decades been creative and expansive and intimately integrated into their respective national economic, political and social fabric. Their experience provides a revitalized source of information on the roles of trades unions and collective bargaining in a democratic state and as a countervailing force to the power of business both on the national and international scenes
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