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Chapitre 2 : Les thérapies cognitives et comportementales
Peu d’ouvrages portent sur l’accompagnement psychologique des personnes confrontées à une maladie somatique. Celui-ci est né du souhait de regrouper les connaissances et les expériences des psychologues dans le domaine des psychothérapies.
Avant de présenter cet ouvrage plus en détail, revenons sur le terme de psychothérapie. De nombreuses définitions ont été proposées. Pour Norcross (1990), la psychothérapie est une application - informée et intentionnelle - de méthodes cliniques et d’attitudes interpersonnelles dérivées de principes psychologiques qui ont pour objectif d’aider les personnes, dans un sens en adéquation avec ce qu’elles souhaitent, à modifier leurs comportements, leurs pensées, leurs émotions et/ou d’autres caractéristiques personnelles.
Il existerait plusieurs centaines d’approches psychothérapeutiques dans le monde. Elles se différencient (et sur certains points se rejoignent) par leurs conceptions de la modélisation du fonctionnement psychique et par leurs modalités d’applications. Certaines sont anciennes, plus ou moins connues, d’autres sont beaucoup plus récentes et en plein essor. Elles ont généralement été développées dans le traitement des troubles mentaux et ce n’est que plus tardivement qu’elles ont été adaptées au domaine de la médecine somatique. Nous avons choisi d’en présenter une dizaine dans cet ouvrage, reflétant déjà la diversité et l’évolution des psychothérapies, mais aussi leur complémentarité.
Aucune seule et unique approche ne permet de répondre à tous les besoins et toutes les situations. Si l’expérience clinique nous le prouve généralement rapidement, la recherche l’a également démontré depuis longtemps, notamment à travers les travaux sur l’efficacité des psychothérapies. Rappelons que, d’après Lambert et Barley (2001), les techniques psychothérapeutiques n’expliquent que 15% de l’efficacité d’une psychothérapie, alors que les facteurs extra-thérapeutiques (rémission spontanée, évènements fortuits, soutien social, etc.) en expliquent 40%, les attentes d’effets 15% et les facteurs communs (empathie, alliance thérapeutique, etc.) 30%.
Ainsi, cet ouvrage s’inscrit incontestablement dans une approche intégrative afin de prendre en compte la complexité à accompagner la singularité de chaque situation. De ce fait, au-delà de la présentation de chaque approche, il s’agit plus particulièrement d’aborder leurs intérêts respectifs. Cela permettra au lecteur d’identifier les points communs entre certaines approches et les complémentarités pour d’autres. Chaque chapitre a pour objectif de présenter une approche, d’expliciter son intérêt dans la prise en charge des personnes confrontées à une maladie somatique, de faire le point sur l’état d’avancement des connaissances scientifiques sur l’efficacité de cette approche, et enfin de présenter une ou plusieurs illustrations cliniques. Ces illustrations portent sur diverses pathologies (cancer, diabète, douleur chronique, maladies cardiaques, rénales, neurologiques principalement), soulignant ainsi l’intérêt de différentes approches thérapeutiques dans une même maladie. Elles concernent non seulement l’accompagnement des patients, mais également celui des proches, et dans quelques chapitres, celui des soignants.
Cet ouvrage comporte 12 chapitres qui réunissent 27 auteurs. Les trois premiers chapitres concernent les approches les plus connues. Le premier chapitre porte sur l’approche psycho-dynamique multifocale qui est directement inspirée de la psychanalyse. Les auteurs y proposent des illustrations de son intérêt pour les patients, les proches et les soignants dans la maladie rénale. Le deuxième chapitre, sur les thérapies cognitives et comportementales, présente notamment plusieurs méthodes directement issues de cette approche (comme la désensibilisation ou la résolution de problèmes) ou souvent associées (comme la psychoéducation et la relaxation) avec une illustration en cardiologie. Le troisième chapitre concerne l’approche centrée sur la personne. Il l’aborde d’une manière très précise dans la compréhension et l’accompagnement des personnes souffrant de douleurs chroniques. Le quatrième chapitre porte sur la Gestalt-thérapie, approche beaucoup moins reconnue mais dont les concepts et les techniques étaient des précurseurs d’approches actuellement en plein développement. Les auteurs y proposent deux illustrations en éducation thérapeutique dans le diabète. Le cinquième chapitre présente l’hypnothérapie. C’est une méthode ancienne qui connaît un renouveau dans le domaine de la santé et qui a également influencé de nombreux courants thérapeutiques. Plusieurs illustrations sont proposées dans différentes maladies. Le sixième chapitre, sur la sophrologie, permet de faire le point sur ses fondements théoriques et pratiques et ainsi de mieux comprendre ses spécificités par rapport à d’autres approches psycho-corporelles présentées dans cet ouvrage. Deux illustrations sont proposées, une en oncologie et une comme soutien à la prise en charge globale d’un patient en hospitalisation. Les deux chapitres suivants présentent des approches récentes et en plein essor. Le septième chapitre porte sur la mindfulness qui est basée sur la méditation, associée à une approche cognitivo-comportementale et de groupe. Les auteurs y proposent une illustration dans le diabète. Le huitième chapitre concerne l’EMDR, thérapie de choix dans les états de stress post-traumatique et plus largement des troubles réactionnels. Deux illustrations sont proposées en cardiologie et en oncologie. Le neuvième chapitre présente les thérapies familiales systémiques qui permettent d’envisager une compréhension de l’impact de la maladie sur le patient et ses proches, complémentaire des approches individuelles. Les auteurs y proposent des illustrations en oncologie. Le dixième chapitre porte sur les thérapies de groupe, plus particulièrement auprès des aidants. Deux illustrations sont proposées en neurologie, à travers un groupe de parole et une thérapie cognitivo-comportementale en groupe. Le onzième chapitre aborde les thérapies multifamiliales. Cette approche, encore peu développée en dehors du traitement de la schizophrénie et des troubles du comportement alimentaire, consiste à regrouper plusieurs familles confrontées à une même pathologie. Une illustration est proposée dans la maladie rénale. Enfin, le dernier chapitre a pour objectif d’apporter une réflexion sur la place des interventions psychothérapeutiques en éducation thérapeutique. Puisque l’éducation thérapeutique intègre des éléments théoriques et pratiques de diverses approches psychothérapeutiques, le psychologue a toute sa place pour venir enrichir ce champ dans un travail multidisciplinaire garantissant une prise en charge globale et singulière de chaque patient.
Nous espérons que ces contributions permettront aux lecteurs d’élargir le champ des applications possibles des approches présentées pour améliorer l’accompagnement des patients et de leurs proches en médecin somatique.
Enfin, nous souhaitons sincèrement remercier tous les auteurs ayant collaboré à ce travail
Normative and psychometric data from the Body Image Assessment - Revised in a population of french-speaking women
This article concerns the creation of norms and the validation in French of the Body Image Assessment – Revised (BIA-R; Beebe, Holmbeck, & Grzeskiewicz, 1999). The sample comprised 100 normal female subjects. They completed questionnaires assessing body experience, eating pathology, psychological functioning, general perception and the BIA-R (Beebe et al., 1999). This test consists of nine silhouettes from which the subject has to choose the somatotype corresponding to her actual shape (cognitive response), the way she feels (affective response) and the way she would like to look (optative response). The results show a good concurrent validity for the cognitive and affective indices and the affective/ cognitive vs. optative divergences. On the other hand, we were not able to demonstrate such validity for the optative index and the affective vs. cognitive divergence inde
What does reading do for verbal working memory ?
Whereas the consequences of literacy on cognition have received little attention, a substantial body of work exists on the early predictors of reading acquisition. Among these predictors, it has been argued that verbal short-term memory (STM) or, more broadly, working memory (WM) capacities play a critical role in successful reading achievement. However, most researchers in this field have investigated this issue in a unidirectional way, neglecting the contribution that the acquisition of reading might make to the development of WM processes and language representations. This talk, therefore, aims to: (1) critically present some of the relevant data arguing for a causal link between verbal STM or WM and later reading skills; (2) review the data suggesting a converse link, namely a role of learning to read on the development of WM or verbal STM; (3) discuss the potential mechanisms by which literacy might influence memory representations and strategies used in STM.info:eu-repo/semantics/nonPublishe
Les effets des émotions musicales sur l’attention: Une étude d’indiçage émotionnel -- Sciences Psychologiques
L’objectif de ce mémoire était d’examiner, chez des sujets tout-venant, les conséquences transitoires des émotions musicales sur l’engagement attentionnel. La situation expérimentale consistait en une adaptation musicale du paradigme d’indiçage émotionnel. Les participants devaient localiser le plus rapidement possible une cible visuelle surgissant sur un écran géant, à gauche ou à droite d’un point de fixation. La majorité des essais était indicée par la présentation d’un extrait musical (d’une durée de 2 secondes) provenant du haut parleur de gauche ou de droite. Il s’agissait donc d’une situation intermodale (auditive-visuelle). Dans la moitié des essais indicés, l’indice musical et la cible subséquente étaient présentés du même côté de l’espace (indiçage valide), dans l’autre, l’indice était présenté d’un côté, la cible de l’autre (indiçage non valide). Les extraits musicaux exprimaient spécifiquement la joie, la tristesse, la peur ou la sérénité. Cette expérience a mis en évidence, pour la première fois, une influence des émotions véhiculées par la musique sur l’engagement de l’attention visuelle et sur la latence des réponses fournies. Ces résultats soulignent également l’intérêt d’utiliser des stimuli musicaux comme outils d’investigation des relations entre les processus émotionnels et les processus attentionnels.info:eu-repo/semantics/nonPublishe
L’influence de l’acquisition de la lecture sur la mémoire à court terme verbale
Ce travail de thèse visait à examiner dans quelle mesure et comment l’apprentissage de la lecture et de l’écriture (i.e. la littératie) peut influencer la mémoire à court terme verbale, cette fonction cognitive qui nous permet de maintenir temporairement des informations verbales. De plus en plus de données suggèrent, en effet, que cette acquisition façonne profondément certains circuits cérébraux, notamment ceux impliqués dans le traitement du langage parlé. Apprendre à lire conduit au développement de la conscience phonémique, ainsi qu’à l’émergence de représentations orthographiques intimement liées aux représentations phonologiques. Ces deux éléments, qui semblent mener à des représentations langagières mieux spécifiées et plus stables, pourraient influencer les performances en mémoire à court terme verbale, ceci même en modalité auditive. L’Étude I suggère que cette mémoire à court terme est influencée par les expériences scolaires vécues en 1ère année primaire. L’acquisition du langage écrit pourrait être un facteur de progrès en mémoire. Les Études II et III examinaient le rôle des connaissances orthographiques sur le rappel sériel immédiat de listes de mots parlés, chez des enfants et des adultes, respectivement. Dans la première, un effet de la similarité orthographique a été observé sur le rappel de l’information « item », avec des mots phonologiquement similaires :les listes de mots dont la rime était différente sur le plan orthographique étaient mieux rappelées que les listes dont la rime était orthographiquement similaire. La seconde étude a mené à un effet bénéfique de l’inconsistance orthographique sur le rappel de l’information item. L’objectif de l’Étude IV était de tester l’hypothèse selon laquelle les items pour lesquels un individu dispose de représentations orthographiques bien spécifiées, quoique nouvellement acquises, sont mieux rappelés dans une tâche de rappel sériel immédiat que les items à l’orthographe incertaine ou inconnue. Notre expérience ne nous a pas permis de valider cette hypothèse. Enfin, l’ Étude V avait pour but d’examiner le rôle des connaissances orthographiques sur le rappel libre, une tâche dans laquelle l’ordre de rappel n’a pas d’importance. En accord avec notre hypothèse, nous avons observé un meilleur rappel pour les listes de mots dont la rime différait sur le plan orthographique, comparées aux listes de mots dont la rime orthographique était identique. Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que les connaissances orthographiques peuvent contribuer au maintien de l’information relative à l’item, mais n’ont pas d’effet sur le maintien de l’ordre sériel de la séquence. D’autres études sont nécessaires pour confirmer et préciser les effets orthographiques observés.Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducationinfo:eu-repo/semantics/nonPublishe
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