82 research outputs found

    « Comme une vache séparée de son veau »: La voix et ses modulations comme médiations entre les humains et les dieux en Mésopotamie.

    No full text
    International audienceLa musique et le chant sont au cœur des pratiques religieuses institutionnelles de la Mésopotamie antique. Nous n'avons cependant accès, par le biais des textes inscrits sur tablette cunéiforme, qu'aux paroles prononcées, dont l'importance est à relativiser au regard de l'expérience sensorielle et spirituelle globale.Partant de ce constat, cet article se propose d'explorer le rôle joué dans le culte par la voix et ses modulations en étudiant les représentations qui en sont faites dans les textes littéraires paléo-babyloniens (première partie du second millénaire avant notre ère). La voix se révèle, dans la vision du monde mésopotamienne, un catalyseur émotionnel indispensable à la bonne communication entre humains et divinités

    « Comme une vache séparée de son veau »

    No full text

    Trahison, regrets, mouches et démons : analyse philologico-historique de la catabase de Dumuzi dans l’épopée sumérienne La descente d'Innana aux Enfers

    No full text
    La Descente d’Innana aux Enfers, connue aussi sous le nom d’Angalta, son incipit, est une épopée en langue sumérienne d’environ 400 vers, qui raconte la catabase volontaire de la déesse Innana dans le monde des morts suivie de celle, subie, de son parèdre Dumuzi. Cette œuvre, abondamment commentée depuis sa redécouverte au début du XXe siècle, a fait l’objet de plusieurs malentendus au fil des ans. Innana, déesse majeure de la Mésopotamie du début du IIe millénaire av. notre ère, se conduit en effet dans Angalta d’une manière que d’aucuns ont qualifié d’erratique, livrant son époux aux démons infernaux avant de se mettre à lamenter sa mort en veuve éplorée. L’objectif de cette étude est double, philologique et historique. Il s’agit en premier lieu de fournir à la communauté scientifique une nouvelle édition complète en bonne et due forme de ce texte central de la littérature sumérienne de l’époque paléo-babylonienne (2004-1595 av. J.-C.) qu’est la Descente d’Innana. L’établissement du texte repose sur de nombreuses collations effectuées sur la cinquantaine de manuscrits, tablettes et fragments, qui constituent le corpus. Une partition assortie d’une abondante critique textuelle et de tableaux synoptiques permet de rendre justice aux variantes, tandis que la traduction, agrémentée d’analyses grammaticales et de commentaires philologiques, invite à prendre du recul et à considérer l’œuvre dans son unité. Cette étude aspire également à redonner à Angalta sa dimension d’artefact historique, représentant un moment de l’histoire de la pensée religieuse mésopotamienne, ou du moins d’une partie de celle-ci. Elle s’inscrit à ce titre dans le cadre des travaux du groupe de recherche pluridisciplinaire STRATA, accueilli au sein de l’université de Göttingen. STRATA est un projet dédié à l’étude des mythes et des différentes formes qu’ils peuvent revêtir. L’équipe utilise une nouvelle approche théorique et méthodologique des mythes, conçus comme matériaux narratifs, développée par C. Zgoll. Cette méthode a porté ses fruits puisqu’elle a non seulement permis d’identifier et de reconstituer les matériaux narratifs concrétisés dans Angalta, mais également de comprendre la manière dont ils ont été intégrés dans ce mythe, et les conséquences de cette combinaison. Loin d’être une satire d’une déesse lunatique, la Descente d’Innana aux Enfers célèbre l’héroïque déesse, reine du ciel et des enfers, qui a inventé les rites funéraires.Innana’s Descent to the Netherworld, also known as Angalta, its incipit, is an epic in Sumerian language of about 400 verses, which tells the voluntary catabasis of the goddess Innana to the world of the dead followed by that of her consort Dumuzi, against his will. This poem, abundantly commented on since its rediscovery at the beginning of the 20th century, has been the subject of several misunderstandings over the years. Innana, a major goddess in Mesopotamia at the beginning of the second millennium BC, behaves in Angalta in a way that some have described as erratic, delivering her husband to the demons of hell before lamenting his death as a grieving widow. The aim of this study is twofold, philological and historical. Our first purpose is to provide the scientific community with an up-to-date and complete new edition of this central text of Sumerian literature from the Old Babylonian period (2004-1595 BC), Innana’s Descent. The establishment of the text is based on numerous collations of the fifty or so manuscripts, tablets and fragments that make up the corpus. A score accompanied by an abundant textual criticism and synoptic tables allows us to do justice to the variants, while the translation, accompanied by grammatical analyses and philological comments, invites us to put things into perspective and consider the work in its unity. This study also strives to restore Angalta as a historical artifact, representing a moment in Mesopotamian religious history. As such, it is part of the work of the multidisciplinary research group STRATA, hosted at the University of Göttingen. STRATA is a project dedicated to the study of myths and the different forms they can take. The team uses a new theoretical and methodological approach to myths, conceived as narrative materials, developed by C. Zgoll. This method has borne fruit, since it has not only made it possible to identify and reconstruct the narrative materials embodied in Angalta, but also to understand the way in which they were integrated into Angalta, and the consequences of this combination. Far from being a satire of a lunatic deity, Innana’s Descent to the Netherworld celebrates the heroic goddess, queen of Heaven and Netherworld, who invented the means to deal with death
    corecore