200 research outputs found

    Croissance démographique, pression foncière et insertion territoriale par les abattis en Guyane française

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    recherche effectuée en collaboration avec l'IRD (US 140 ESPACE)National audienceAbstract. Population growth, land pressure and territorial insertion using shifting cultivation in French Guiana.Since several decades, the population of French Guiana is increasing strongly. This population has been multiplied by 8 in 60 years: 23 000 inhabitants in 1946 and approximately 200 000 in 2007. This high demographic growth is due to a positive natural balance and to the attraction that French Guiana, French and European territory, exerts on his South American and Caribbean neighbours (Surinam, Brazil, Haiti, etc). The continuous increase of population involves land pressure since the great majority of the territory, nearly 90%, is occupied by the dense forest which belongs to the private property of the State. In this context, the fact of clearing a small portion of forest and cultivate it, sometimes in a clandestine way, can become a mean of territorial insertion especially for the new arrivals. This situation is observed for example in the North-West of French Guiana where populations coming notably from Surinam are using shifting cultivation called locally “abattis” to have a territorial insertion in order to later integrate local socio-economic circuits. Fields observations illustrated by photographs taken on the ground and supplemented by supports resulting from air photographs and satellite images permit us to present this form of territorialisation and its implications on land management and territory planning. Statistics resulting from population and agricultural censuses are used to describe demographic growth and the increasing land pressure and needs for agricultural lands.La Guyane française connaît une forte croissance démographique depuis plusieurs décennies. Sa population est passée de 23 000 habitants en 1946 à environ 200 000 habitants en 2007, soit une multiplication par 8 en 60 ans. Cette forte croissance démographique est sous-tendue par un solde naturel positif mais aussi par l'attraction migratoire que la Guyane, territoire français et européen, exerce sur ses voisins sud-américains et caribéens (Suriname, Brésil, Haïti, etc.). L'augmentation continue de la population entraîne une pression foncière et un accroissement des besoins en terre d'autant plus importants que la grande majorité du territoire, près de 90 %, est occupée par la forêt dense qui appartient au domaine privé de l'Etat. Dans ce contexte, faire un abattis, c'est-à-dire défricher une petite portion de forêt et la mettre en culture, parfois de manière clandestine, devient un moyen d'insertion territoriale surtout pour les nouveaux arrivants. Cette situation s'observe par exemple dans le Nord-Ouest de la Guyane où des populations en provenance notamment du Suriname s'appuient sur les abattis pour avoir un ancrage territorial afin de s'insérer ensuite dans les circuits socio-économiques. A partir d'observations de terrain illustrées par des photos prises au sol et complétées par des supports issus du traitement des photographies aériennes et d'images satellites, cet article présente cette forme de territorialisation et ses implications sur la gestion du foncier et sur l'aménagement du territoire. Les statistiques issues des recensements de la population et de l'agriculture sont utilisées pour décrire l'évolution de la population et la pression foncière consécutive à l'accroissement des besoins en terres agricoles

    Les configurations télédétectées de la déforestation en Amazonie brésilienne

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    La déforestation en Amazonie brésilienne préoccupe et mobilise différentes catégories d'acteurs depuis plusieurs décennies. Si les organismes internationaux et les experts s'intéressent surtout à la quantification du phénomène, nombreux sont les chercheurs qui étudient les mécanismes de la déforestation et les processus de reconquête végétale post-défrichement. La télédétection permet de combiner l'approche quantitative et l'approche descriptive permettant de déceler et d'analyser la réalité géographique correspondant aux statistiques de la déforestation. Cette note décrit les empreintes spatiales des défrichements agricoles en forêt amazonienne à partir des compositions colorées d'images satellites couvrant au sol des dimensions variées : image Spot VEGETATION (2250 km x 2250 km), image Landsat TM (185 km x 185 km) et image Spot HRVIR (60 km x 60 km). Cette différence de surface, associée à la différence de résolution spatiale des images, autorise une analyse multi-échelle par une approche de type hiérarchique descendante qui consiste à décrire l'organisation et les configurations spatiales des défrichements en partant du niveau régional au niveau local. Ainsi, les fronts pionniers qui sont des défrichements de grande ampleur sont détectés et identifiés au niveau régional à l'aide d'images Spot VEGETATION tandis qu'au niveau local, les images Landsat et Spot permettent de mieux saisir la diversité des parcelles agricoles qui constituent ces fronts pionniers

    Un panorama de la télédétection de l'étalement urbain

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    The objective of this review paper is to provide an overview of remote sensing based research tackling urban sprawl issue. 113 articles were indexed and analyzed after research on bibliographical databases. These 113 articles are presented in the form of summary table giving highlights of the listed publications. Articles are divided into 6 categories (F, A, B, C, D, E) according to whether they are articles of methodology, characterization, prospective modeling-simulation, retrospective modeling-simulation, analysis of impacts or monitoring of urban sprawl. The summary table is conceived as a tool which can help researchers interested by the measurement and the analysis of urban sprawl.Cette note rend compte d'une recherche bibliographique dont l'objectif est de fournir un panorama des recherches utilisant la télédétection pour aborder la problématique de l'étalement urbain. 113 articles ont été répertoriés et analysés à la suite de recherches dans des bases de données bibliographiques. Ces 113 articles sont présentés sous forme de tableau récapitulatif donnant un aperçu général des publications recensées. Les articles sont répartis en 6 catégories (F, A, B, C, D, E) suivant qu'il s'agit d'articles de méthodologie, de caractérisation, de modélisation-simulation prospective, de modélisation-simulation rétrospective, d'analyse d'impacts ou de monitorage de l'étalement urbain. Le panorama est conçu comme un outil d'aide aux chercheurs qui s'intéressent à la mesure et à l'analyse de l'étalement urbain

    Les conventions internationales sur l'environnement : état des ratifications et des engagements des pays développés et des pays en développement

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    International audienceIn the framework of the world summit on environment and development organized in 1992 in Rio de Janeiro, Brazil, international conventions were adopted to define actions to be carried out in order to solve global environmental issues : climate change, biodiversity loss, dryness and desertification. This paper presents these conventions and specifies the context and the stake of the world main environmental problems. Commitments of developed countries and undeveloped countries are analysed. The maps we drawn according to the state of ratifications at the beginning of the year 2008 show that near total of the countries adhered to these conventions. The lack of ratification of the Kyoto protocol and the convention on biological diversity by United States is notable, like the weak adhesion of countries to the Cartagena protocol as well as the little interest and the weak political mobilization for the convention on dryness and desertification. A cartographic synthesis proposes a comparative analysis of the ratifications of these conventions and protocols. This final map makes it possible to evaluate differences in States mobilization in order to solve international environmental problems.Dans le sillage du sommet mondial sur l'environnement et le développement organisé en 1992 à Rio de Janeiro au Brésil, des conventions internationales ont été adoptées pour fixer le cadre et pour définir les actions à mener en vue de résoudre les problèmes environnementaux globaux : réchauffement du climat, érosion de la biodiversité, sécheresse et désertification. Ce document présente ces conventions en les situant dans le contexte des principaux enjeux environnementaux mondiaux et en faisant un bilan des engagements pris par les pays développés et par les pays en développement. Les cartes réalisées à partir de l'état des ratifications au début de l'année 2008 montrent que ces conventions ont été ratifiées par la quasi-totalité des pays. La non ratification du protocole de Kyoto et de la convention sur la diversité biologique par les Etats-Unis est notable, tout comme la faible adhésion des pays au protocole de Carthagène. Bien que ratifiée par presque tous les pays, la convention sur la sécheresse et la désertification semble susciter moins d'intérêt et d'effervescence politique par rapport aux autres conventions et protocoles. Une synthèse cartographique propose une analyse comparative des ratifications de l'ensemble des traités, ce qui permet de se rendre compte de la mobilisation différenciée des Etats en vue de résoudre les problèmes environnementaux internationaux

    La télédétection en tant qu'outil de mesure de la réduction de la déforestation (REDD)

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    International audienceThe Reduction of greenhouse gas Emissions due to Deforestation and forest Degradation (REDD) is a mechanism preached in international negotiations for the elaboration of a protocol which is supposed to replace the Kyoto protocol after 2012. In these negotiations, remote sensing is requested to provide solutions to methodological difficulties relating to REDD implementation. It indeed raises the question to know how to measure avoided deforestation and the quantities of greenhouse gas not emitted in the atmosphere thanks to deforestation avoidance. This paper presents knowledge related to this question starting from a review of recent scientific publications in remote sensing of deforestation and forest logging in tropical areas. Bibliographical review shows that measurement of reduction in forest cover is made at several levels (global, regional, national, local) with images provided by various sensors. Countries, like Brazil or India, have national systems of monitoring by remote sensing, which allows a follow-up of deforestation at national level. Remote sensing of forest logging is not current and is still mainly in research, like measurement of greenhouse gas emissions due to land cover and land use changes (deforestation/forest degradation). The paper underlines the great variability of quantifications by remote sensing, with many statistical inaccuracies which forecast a difficult use of remote sensing in the REDD framework. Additional methodological research is needed for an efficient use of remote sensing to support REDD implementation.La Réduction des Emissions de gaz à effet de serre (GES) dues à la Déforestation et à la Dégradation forestière (REDD) est un mécanisme prôné dans les négociations internationales pour l'élaboration du protocole censé remplacer le protocole de Kyoto après 2012. Dans ces négociations, la télédétection est sollicitée pour fournir des solutions aux difficultés méthodologiques relatives à la mise en œuvre de la REDD. Il se pose la question de savoir comment mesurer la déforestation et la dégradation forestière évitées ou réduites, ainsi que les quantités de GES associées à cette déforestation et à cette dégradation forestière évitée ou réduite. Cet article fait le point sur cette question à partir d'une revue des publications scientifiques récentes en télédétection de la déforestation et de l'exploitation forestière dans la zone intertropicale. La recherche bibliographique effectuée montre que la mesure de la diminution du couvert forestier est faite à plusieurs niveaux (global, régional, national, local) grâce aux images fournies par différents capteurs. Des pays, comme le Brésil ou l'Inde, disposent de systèmes nationaux de monitorage par télédétection, ce qui permet un suivi de la déforestation au niveau national. La télédétection de l'exploitation forestière n'est pas courante et relève encore en grande partie de la recherche, tout comme la mesure des émissions de GES en lien avec les changements d'occupation du sol (déforestation/dégradation forestière). L'article rend compte de la grande variabilité des quantifications par télédétection, avec de nombreuses imprécisions statistiques qui augurent d'une difficile utilisation de la télédétection dans l'optique de la REDD, ce qui souligne la nécessité de recherches méthodologiques complémentaires

    Cartographie et évaluation multi-échelle de l'étalement urbain à l'aide d'images Spot XS : Exemple du Mans (Ouest-France)

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    Les recherches sur l'étalement urbain posent la question de la cartographie, de l'évaluation et du suivi spatio-temporel des villes. Elles interpellent la télédétection car celle-ci fournit en continu des images qui permettent de caractériser les territoires et leur évolution. Nous avons utilisé deux images satellites Spot XS de 1993 et de 2006 pour cartographier les modes d'occupation du sol et pour évaluer l'emprise et l'évolution du bâti dans le contexte géographique régional de l'Ouest de la France à travers l'exemple du Mans. Des classifications supervisées ont été appliquées à ces images suivant une approche multi-échelle qui distingue trois niveaux scalaires : l'agglomération urbaine, la communauté urbaine et la ville intra muros. Les résultats indiquent que l'étalement urbain décroît lorsqu'on passe du niveau de l'agglomération au niveau de la ville. De 1993 à 2006, les surfaces bâties ont augmenté au total de 49% (+2 439 ha) dans l'agglomération urbaine, de 22% (+1 168 ha) dans la communauté urbaine, de 6% (+233 ha) dans la ville du Mans intra muros. Ces résultats montrent qu'au niveau de la ville, le phénomène d'étalement urbain est caractérisé par la densification du bâti dans le peu d'espaces non bâtis encore disponibles, tandis qu'aux niveaux de l'agglomération et de la communauté urbaine, l'étalement urbain se déroule par de nouvelles constructions et par le mitage des espaces constructibles situés dans les communes périphériques de la ville du Mans

    Croissance démographique, pression foncière et insertion territoriale par les abattis en Guyane française

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    La Guyane française connaît une forte croissance démographique depuis plusieurs décennies. Sa population est passée de 23 000 habitants en 1946 à environ 200 000 habitants en 2007, soit une multiplication par 8 en 60 ans. Cette forte croissance démographique est sous-tendue par un solde naturel positif mais aussi par l’attraction migratoire que la Guyane, territoire français et européen, exerce sur ses voisins sud-américains et caribéens (Suriname, Brésil, Haïti, etc.). L’augmentation continue de la population entraîne une pression foncière et un accroissement des besoins en terre d’autant plus importants que la grande majorité du territoire, près de 90 %, est occupée par la forêt dense qui appartient au domaine privé de l’État. Dans ce contexte, faire un abattis, c’est-à-dire défricher une petite portion de forêt et la mettre en culture, parfois de manière clandestine, devient un moyen d’insertion territoriale surtout pour les nouveaux arrivants. Cette situation s’observe par exemple dans le Nord-Ouest de la Guyane où des populations en provenance notamment du Suriname s’appuient sur les abattis pour avoir un ancrage territorial afin de s’insérer ensuite dans les circuits socio-économiques. À partir d’observations de terrain, illustrées par des photos prises au sol, complétées par des supports issus du traitement des photographies aériennes et d’images satellites, cet article présente cette forme de territorialisation et ses implications sur la gestion du foncier et sur l’aménagement du territoire. Les statistiques issues des recensements de la population et de l’agriculture sont utilisées pour décrire l’évolution de la population et la pression foncière consécutive à l’accroissement des besoins en terres agricoles.Since several decades, the population of French Guiana is increasing strongly. This population has been multiplied by 8 in 60 years: 23 000 inhabitants in 1946 and approximately 200 000 in 2007. This high demographic growth is due to a positive natural balance and to the attraction that French Guiana, French and European territory, exerts on his South American and Caribbean neighbours (Surinam, Brazil, Haiti, etc). The continuous increase of population involves land pressure since the great majority of the territory, nearly 90 %, is occupied by the dense forest which belongs to the private property of the State. In this context, the fact of clearing a small portion of forest and cultivate it, sometimes in a clandestine way, can become a mean of territorial insertion especially for the new arrivals. This situation is observed for example in the North-West of French Guiana where populations coming notably from Surinam are using shifting cultivation called locally “abattis” to have a territorial insertion in order to later integrate local socio-economic circuits. Fields observations illustrated by photographs taken on the ground and supplemented by supports resulting from air photographs and satellite images permit us to present this form of territorialisation and its implications on land management and territory planning. Statistics resulting from population and agricultural censuses are used to describe demographic growth and the increasing land pressure and needs for agricultural lands

    Les retombées du « Mécanisme pour un Développement Propre » pour les pays en développement : une faible réception de technologie et un développement durable vague

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    Cet article offre un aperçu critique des retombées attendues des projets de Mécanisme de Développement Propre (MDP) dans les pays en développement. L’analyse de la bibliographie dépouillée montre que les retombées escomptées sont mitigées : faible réception de technologie et vague contribution au développement durable. Ce bilan mitigé s’explique par le caractère non obligatoire du transfert de technologie des pays développés vers les pays en développement. Il s’explique aussi par l’absence de rigueur et de standards internationaux relatifs au développement durable auquel les projets MDP sont censés contribuer dans les pays en développement. Le MDP fait confiance aux porteurs de projets pour qu’ils fassent en sorte que les projets engendrent des bénéfices pour les pays en développement. Or les porteurs de projets sont des investisseurs ou des industriels, préoccupés par les crédits carbone issus des projets MDP et pouvant être commercialisés ou utilisés par les pays développés tenus de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (EGES) en vertu du protocole de Kyoto. L’article montre que la gouvernance du MDP a négligé l’effectivité de ses retombées dans les pays en développement. Une matrice est alors proposée pour l’évaluation ex-post de l’efficacité des projets MDP dans ces pays.This paper provides a critical overview of the benefits expected from CDM projects in developing countries. The literature review shows that these benefits are weak: low technology reception and hazy contribution to sustainable development. This weak impact is explained by the fact that technology transfer for developing countries is not mandatory in the CDM framework. It is also explained by the lack of rigorous international standards for defining and assessing sustainable development that is expected from CDM projects in developing countries. CDM gives confidence to projects holders to ensure that projects generate benefits for developing countries. But projects holders are investors or manufacturers, interested primarily by carbon credits generated by CDM projects. These credits can be marketed or used by developed countries who have to reduce their green house gases emissions according to the Kyoto protocol. The paper shows that CDM governance has neglected the effectiveness of its impact in developing countries. A matrix is then proposed for the ex-post evaluation of the effectiveness of CDM projects in developing countries

    Gestion de l’espace et effets écologiques de l’eucalypculture en pays Bamiléké (Ouest Cameroun) : stratégie paysanne et prise en compte d’un risque perçu

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    Rechercher et expliquer les liens entre la disposition spatiale des boisements d’eucalyptus et les problèmes environnementaux en pays Bamiléké constitue l’objectif premier de cette contribution. L’interprétation de photographies aériennes récentes, complétée par des relevés effectués sur le terrain, a permis de mieux appréhender l’emprise spatiale actuelle des boisements. A partir des observations directes sur le terrain, une typologie des boisements est proposée. Celle-ci a permis le choix de sites représentatifs dans lesquels des échantillons de sols ont été prélevés puis analysés. Les résultats obtenus indiquent globalement que dans certaines situations, l’eucalyptus, en raison des prélèvements sélectifs qu’il exerce sur certains éléments minéraux nécessaires aux cultures, a des effets négatifs sur les sols. Par ailleurs, sous certains de ces boisements, on assiste aussi à la recrudescence de formes d’ablation des versants ; ces formes de dégradation affectent aussi les pâturages dont la superficie a été réduite suite à l’accaparement de l’espace pastoral par les boisements. Cependant, la dégradation du sol par l’eucalyptus ne semble pas préoccuper les paysans qui, orga-nisés dans certaines localités en associations de producteurs de perches et de poteaux, affirment ne rien envier aux caféiculteurs. Néanmoins, soucieux d’obtenir un ren-dement agricole satisfaisant, les paysans organisent leur espace de manière à maintenir ces ligneux en dehors des parcelles affectées aux cultures vivrières. Ceci confirme bien que ces paysans ont perçu les risques résultant de l’association des eucalyptus aux cultures vivrières mais, en raison des pratiques rigoureuses d’intégration spatiale de l’eucalyptus, ils arrivent à tirer parti d’une activité qui, conduite sans règles d’occupation spatiale strictes, pourrait compromettre la production des cultures vivrières.Space Management and Ecological Effects of Eucalytus Tree Raising in the  Bamileke Countryside, Western Cameroon : Peasant Strategy and Recognition of a Known Risk. To seek out and explain the relationships between the spatial layout of eucalyptus woods and the environmental problems in the Bamileke region, forms the first objective of this paper. The interpretation of recent aerial photographies, complemented by soil samples taken in the field, has much aided in understanding the present spatial influence of the woods. Using direct observation in the field, a typology of the woods is proposed. It has allowed us to make a choice of representative sites in which soil samples are taken, then analyzed. The results obtained indicate in the main that, under certain situations, the eucalyptus, because of the selective absorption it makes of certain mineral elements that are necessary for crops, has some negative effects on the soils. Moreover, under some of these tree copses, one also finds a recrudescence of ablation forms of the slopes. These degradation forms also affect pastures, the surface area of which has been reduced because of the encroachment of pastoral space by woods. Nevertheless, the degradation of the soil by the eucalyptus does not seem to preoccupy the peasants who, organized in certain localities in associations of producers of poles and stakes, claim that they are not at all jealous of coffee growers. Still, concerned about obtaining a satisfactory crop output, the peasants organize their space in a manner to keep these ligneous incursions away from the plots reserved for foodstuff crops. This clearly confirms that the pesants have understood the risks resulting from the association of eucalyptus trees and foodstuff crops but, because of rigorous methods of spatial containment of the eucalyptus, they manage to benefit from an activity which, conducted without strict control of the spatial occupation, could compromise the production of foodstuff crops

    La déforestation dans la région de Saint-Georges de l’Oyapock (Guyane française)

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    Pratiquée en Guyane française sur de petites superficies généralement inférieures à 1 ha, l’agriculture itinérante sur brûlis, désignée localement par le vocable abattis, laisse des empreintes relativement discrètes, voire imperceptibles à moyenne ou petite échelle. Pourtant, ce mode de défrichement agricole est souvent perçu, à tort ou à raison, comme l’une des principales causes de la déforestation tropicale. Pour évaluer son emprise spatiale et suivre les mutations récentes dans l’occupation du sol à l’échelle locale, nous nous sommes intéressés à la région de Saint-Georges de l’Oyapock. L’étude a été réalisée à partir de trois séries de photographies aériennes aux échelles comprises entre 1/10 000 et 1/50 000, prises en 1958, 1987 et 1997. Après géoréférencement et réalisation des mosaïques, les différentes composantes de l’occupation du sol ont été identifiées par photo-interprétation, actualisée par les observations et les relevés effectués sur le terrain en 1998. Une base d’informations spatialisée intégrée dans un SIG a été mise en place pour une exploitation informatique des données. À partir de cette base d’informations, nous avons dressé des cartes d’occupation du sol aux différentes dates et obtenu des statistiques sur l’emprise spatiale des abattis et son évolution au cours du temps. Les résultats mettent en évidence le rôle des routes et pistes dans la colonisation agricole de la forêt amazonienne et permettent de mieux apprécier l’impact de l’agriculture itinérante sur brûlis sur la dynamique de la forêt à l’échelle locale. On relève qu’en 1998, 58% des abattis sont situés à une distance de 200 m de part et d’autre d’une route ou d’une piste. Cette proportion passe à 83% pour une distance de 500 m. Tout autour de Saint - Georges, 53% des abattis en cours d’exploitation sont situés dans un rayon de 2 km. Ils représentent 28% dans un rayon de 1 km. Sur une surface totale cartographiée de 3 231 ha, les défrichements agricoles (abattis et autres surfaces pastorales) occupent 16% des superficies en 1998, contre 11% en 1958. Les défrichements récents se font essentiellement au profit des pâturages qui ont ainsi grignoté 12% de forêt. Toutefois, sur les 708 ha de surfaces non forestières en 1958, 273 ha sont à nouveau recouvertes de forêt en 1998, soit une recolonisation forestière de 8% de l’espace cartographié. Entre 1958 et 1998, le taux de déforestation locale a été de 0,26% par an. L’exploitation des données aériennes intégrées dans un SIG constitue un précieux outil de suivi de la dynamique de la déforestation à l’échelle locale, dans une région sous peuplée et enclavée. La méthode utilisée est reproductible et adaptable à d’autres sites de même nature.The Deforestation of the Region of St. Georges de l’Oyapock, French Guiana. The shifting cultivation, known locally as abattis, is generally practiced on small areas, less than one heetare. It leaves relatively discrete traces, if any at all at average or small scales. However, this method of land clearing is often regarded, rightly or wrongly, as one of the principal causes of tropical deforestation. To evaluate its surface extent and study the recent changes in the spatial use occurring at a local scale, we have studied the example of St.-Georges de l’Oyapock. The study was based on three series of aerial photographies with scales ranging between 1/10 000 and 1/50 000, taken respectively in 1958, 1987 and 1997. After geometric corrections, mosaics of aerial photographies were set up and various land cover and land use types were derived from them by computer-aided photomapping, supplemented by field surveys and ground readings taken in 1998. A spatialised information data base integrated in a GIS was constituted for computer-assisted analysis. With this data base, we drew up land cover maps at different dates, and obtained statistics showing surface extent and spatial distribution of land cover and land use, and their variations in time. The results highlight the role of roads and trails in the agricultural colonization of the Amazonian forest and make it possible to appreciate better the impact of traditional shifting farming on the dynamics of the forest at a local scale. We noted that in 1998, 58% of the shifting patterns are located within a radius of 200 m on both sides of a road or trail, this proportion increases by 83 % for a distance of 500 m. Around the settlement of St. Georges, 53 % of agricultural parcels still under cultivation are located in a range of 2 kilometers.  They represent 28 % in a range of 1 kilometer. Of the total surface area of 3,231 hectares mapped, the agricultural clearings (small clearing and other pasture lands) occupy 16 % of the surfaces in 1998, against 11 % in 1958. The recent forest conversion pointed out is first of all due to pastures, which thus nibbled 12 % of forest cover. However, of the 708 hectares of non-forest surfaces in 1958, 273 hectares are re-covered again by forest in 1998, therefore suggesting a forest recolonization of 8 % of the mapped area. Between 1958 and 1998, the rate of local deforestation was 0,26 % per year. The use of aerial data integrated in a GIS constitutes an invaluable tool for the follow-up studies of deforestation dynamics at a local scale, in an area that is underpopulated and landlocked. The method used is reproducible and can be adapted to other sites of comparable nature
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