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    Quel horizon interterritorial pour les politiques culturelles?

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    National audienceCette note d'impression a été rédigée suite à l'invitation à participer au colloque Décentralisation et culture. Quel devenir pour les politiques publiques? qui s'est tenu Nantes les 23 & 24 octobre 2013 à l'initiative de l'Observatoire des Politiques Culturelles. Peut-être les politiques culturelles traversent-elles actuellement un questionnement symbolique sur leur devenir qui pourrait illustrer ce même constat paradoxal, avec d'un côté les fondamentaux consensuels et rassurants de la décentralisation culturelle made in France (années 60 et 80) et de l'autre des aspirations contemporaines fragmentées et antithétiques, singulières et mondialisées. Comment poser les promesses impensées de cette seconde équation sans céder aux sirènes rassurantes de la première? Peut-on échapper à la nostalgie des grands combats fondateurs dans la lignée de figures emblématiques comme Dumazedier, Malraux ou Lang, ces " ligues dissoutes " (pour reprendre la formule d'un intervenant lors de la séance inaugurale) que certains voudraient ressusciter pour faire face au " vacarme marchand contemporain " (sic)?... La question centrale n'est pas de savoir si le secteur culturel a perdu ses valeurs mais bien de comprendre pourquoi les nouvelles formes de régulation publique contiennent et contraignent les formes d'innovation et de démocratisation culturelles. Tout le monde constate le rôle décisif joué par les collectivités locales dans le formatage comme dans le pilotage des politiques publiques car la décentralisation n'a pas seulement rapproché l'Etat (au sens générique du terme) de ses citoyens, elle a aussi puissamment territorialisé des dispositifs, des savoir-faire et des publics. En rationnalisant ses interventions par le bas, le secteur culturel s'est routinisé au gré des choix gestionnaires adoptés par les régions, par les départements et par les villes. Et comme dans tous les champs de l'action publique, le processus a imprimé simultanément des effets de standardisation et de différenciation, entrainant une profusion d'évolutions contradictoires au sein de chaque sous-secteur

    Conseil de développement

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    Conseil de développement: dispositif apparu dans deux lois françaises (les Lois Voynet du 25 juin 1999 et Chevènement du 12 juillet 1999) pour instituer un espace de débat à la croisée du développement durable et de la démocratie participative au niveau intercommunal

    Territoire

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    Territoire: notion particulièrement polysémique dans ses usages savants au sein des sciences sociales, rendant quasiment impossible les points de convergence entre les définitions proposées par les ethnologues, les géographes, les juristes, les économistes et les politistes

    Les métropoles à l'épreuve de leur récit politique

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    Comment s'exprime la violence symbolique du langage politique (et sur quelles rhétoriques dominantes) dans le processus contemporain de métropolisation? Nous avons mobilisé les résultats d'enquêtes récemment menées sur des politiques publiques dans les régions urbaines de Naples, Toronto, Montréal, Lyon, Strasbourg et Grenoble pour réfléchir à ce qui s'apparente à une mise à l'épreuve narrative du moment métropolitain. Nous faisons en effet le constat que les élites politiques (élus, fonctionnaires, experts) peinent à produire des discours audibles et légitimes au niveau intercommunal lorsqu'ils cherchent à énoncer des priorités d'action publique à cette échelle en matière d'aménagement, de développement ou de cohésion sociale. Dans les façons de raconter les métropoles, on observe à la fois une panne de sens (des rhétoriques politiques sans émotion) et une panne d'éloquence (des discours professionnels sans séduction). Pour comprendre comment ces déficits en récits politiques illustrent mais aussi expliquent la gouvernabilité incertaine, différenciée et inachevée des institutions urbaines, la communication se propose d'intégrer dans l'approche cognitive des politiques publiques les effets de contexte et de territorialité en mobilisant trois traditions analytiques (les Cultural Studies, la Narrative Policy Analysis et l'entrée par les émotions politiques). Cette combinatoire permet d'insister sur les processus de transcodage du bien commun local qui contrarient (plus qu'ils ne structurent) l'émergence d'un ordre politique à l'échelon métropolitain

    Conseils de développement Auvergne Rhône-Alpes: du pouvoir et des promesses…

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    National audienceLe 5 novembre 2015, une centaine de représentants des conseils de développement d’Auvergne et de Rhône-Alpes se sont réunis au Stade des Alpes à Grenoble pour imaginer ensemble la place et le rôle de ces instances dans la future collectivité fusionnant les deux régions. À l’initiative de Marie-Christine Simiand, de Bertrand Christian et de leur équipe, nous avons d’abord assisté à une séquence assez savoureuse de speed dating au cours de laquelle les Clermontois, Lyonnais, Voironnais, franco-Genevois et autres Centre-Ardéchois ont « vendu » à l’assemblée leurs expériences, leurs projets, leurs espoirs… Dans ce moment généreux et coloré (avec des cartons verts, oranges et bleus), impossible de ne pas avoir une pensée émue pour la présidente du conseil de développement de la métropole grenobloise, notre amie Catherine Pouyet. Cette grande dame de la scène culturelle iséroise a été brutalement emportée par un cancer cet été. Elle défendait ardemment la nécessité d’inventer des passerelles avec les territoires voisins et au sein du réseau national des CDD. Elle soulignait souvent qu’il fallait lutter contre toutes les formes d’entre soi, que c’était ça, le premier danger des conseils de développement. Surtout, elle avait une façon étonnante de concevoir la démocratie locale en articulant la détermination, les doutes et la douceur. Oui, la douceur…Il m’a semblé, dans la diversité des témoignages de la matinée, que tous les intervenants étaient au diapason de cette démarche sensible, au sens où ils exprimaient avec enthousiasme leur volonté de faire de la politique « autrement ». Et puisque l’on me sollicite pour qualifier cette dynamique en tant que politiste, je souhaite ici insister sur les deux principaux défis qui attendent tous les militants et tous les techniciens investis dans cette démarche collective située à la croisée de la participation, de l’évaluation et de la concertation

    Des politiques intercommunales sans imaginaire politique?

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    Engager un bilan sur l'intercommunalité entraîne presque mécaniquement les diagnostics sur des questions de budgets, de périmètres, de compétences, de démographie ou de représentativité. Nous souhaitons défendre l'hypothèse qu'il faut aussi s'intéresser à la dimension symbolique, narrative et sensible du processus. Avec l'intercommunalité, les communes doivent certes inventer des dispositifs pour faire tenir ensemble des composantes éparses et parfois contradictoires, mais il leur faut surtout parvenir à mettre en intrigue et en récit une histoire et un projet communs. Ce travail sur les mots ne va jamais de soi, même s'il est souvent décisif dans la mise en oeuvre réussie des politiques publiques. Le verrou concerne notamment la question des émotions et des passions qui cristallisent les représentations politiques sur le bien commun pour l'individu aux différents échelons de sa vie sociale (quartier, commune, région, nation...). Le fossé qui sépare le " policy " (les programmes d'action publique impulsés ou gérés à l'échelon intercommunal) du " politics " (les joutes électorales et la vie politique locale au quotidien) se creuse sur deux défaites discursives en particulier : d'une part l'incapacité des élus locaux à diffuser de l'élan et de la con!ance politiques via les projets intercommunaux, d'autre part la difficulté des professionnels du développement local à trouver les mots justes pour argumenter les priorités d'action publique promues à cet échelon. Sans doute le constat de cette double panne symbolique (de sens et d'éloquence) doit-il inviter à mieux décrypter les ressorts concrets de la magie du verbe dans le jeu démocratique local

    Mariona Tomàs, Penser métropolitain ? La bataille politique du Grand Montréal

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    International audienceIl s'agit d'une note critique sur un ouvrage qui donne un éclairage d'une étonnante actualité sur la bataille politique du Grand Montréal même si la recherche ne porte que sur une période assez courte de son histoire (2002-2003). L'analyse propose aussi une lecture critique très ambitieuse concernant les controverses qui divisent la communauté académique internationale pour étudier l'émergence du pouvoir métropolitain

    La démocratie s'est-elle arrêtée à Napoli ? La politique locale, ses émotions, ses récits et ses passions

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    Au terme d'une enquête de dix mois sur la vie politique à Naples, nous avons repris une belle invitation de Jean-François Bayart à regarder au-delà d'Eboli (dans sa réflexion sur le sens des énoncés politique) sur l'idée que les rouages de la domination politique échappaient, pour partie, aux théories univoques de la modernisation et du développement politique. Dans cette optique, nous avons pris au sérieux tout à la fois les récits sur le chaos politique comme ceux sur les passions identitaires, en cherchant à comprendre comment les désenchantements politiques sur la violence et la corruption côtoyaient en permanence des élans passionnels sur le syndicalisme, les élections et les mobilisations citoyennes. Il semble que ces deux formes d'énonciation du politique, contradictoires et imbriquées, révèlent une texture démocratique qui est sans doute beaucoup plus universelle qu'il n'y paraît de prime abord. C'est le résultat principal présenté dans cet article : non seulement la démocratie ne s'est pas arrêtée à Napoli, mais les ressorts de sa dramaturgie donnent à voir des traumatismes, des promesses et des stéréotypes qui sont au coeur de tous les systèmes d'action publique locale. D'une certaine façon, la façade narrative d'une faillite généralisée du pouvoir politique local masque un rapport dialectique tout à fait contemporain à l'autorité et à la domination politiques, rapport dans lequel le rejet des politiques publiques cohabite avec un engouement passionnel pour la chose publique. Pour étayer ce diagnostic paradoxal, une première partie présente quelques résultats saillants sur le mistero napoletano concernant les premières émotions politiques des futurs élus, la façon dont les leaders incarnent le pouvoir, l'omniprésence des mobilisations collectives dans la ville et la mise en scène théâtrale des joutes politiques. La seconde partie tente de tirer des enseignements à portée plus générale en connectant ces résultats aux schémas d'analyse présentés dans les travaux de science politique dans les champs de l'action publique locale, de la compétition politique et des mobilisations sociales. Le cas de Naples, où les dynamiques collectives de résistance, de défiance et d'adhésion à la politique et aux politiques publiques sont particulièrement entrecroisés, permet de mobiliser conjointement les approches des Cultural Studies et de la Narrative Policy. Nous faisons l'hypothèse que ces passerelles éclairent utilement la compréhension des ressorts passionnels et discursifs de la politique

    Conseil de développement

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    Conseil de développement: dispositif apparu dans deux lois françaises (les Lois Voynet du 25 juin 1999 et Chevènement du 12 juillet 1999) pour instituer un espace de débat à la croisée du développement durable et de la démocratie participative au niveau intercommunal

    Grenoble métropole expérimentale?

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    Au cœur de tous les chapitres qui composent cet ouvrage collectif, on retrouve un même questionnement sur ce qui fait tenir ensemble les Grenoblois depuis un demi siècle, ce qui leur donne envie de venir ou de rester sur ce territoire, d'entreprendre, de participer, d'adhérer, de construire, de proposer, de transmettre, de créer... Dans le champ des sciences politiques, on connaît bien cette double énigme de l'unité et de l'identité à l'échelon national. Elle a nourri et inspiré une infinité d'auteurs et d'écoles de pensée sur l'analyse de l'Etat-nation et sur le mystère de ses fondations géographiques, sociopolitiques et culturelles. Il reste à savoir s'il est possible d'ouvrir ce débat à l'échelon infranational et expliquer, comme on le fît naguère à propos des sociétés rurales et villageoises, pourquoi le monde urbain fait système et surtout comment il peut favoriser l'émergence d'un sentiment d'adhésion et d'appartenance. Depuis les années quatre-vingt, il existe toute une littérature savante qui s'interroge sur le retour des villes en écho avec l'apparition du fait urbain aux Moyen âge. Mais il faut bien reconnaître que le processus de métropolisation observé actuellement partout dans le monde va bien au-delà de la question urbaine. La progression fulgurante de cette nouvelle façon fragmentée et diffuse d'occuper l'espace bouscule nos connaissances sur la mise en forme des territoires, sur les frontières qui se redessinent et sur les repères communs de ceux qui y transitent ou s'y installent. Le moment métropolitain constitue une évolution saturée d'incertitudes en raison du nombre vertigineux de variables et d'inconnues qu'il combine. Le présent ouvrage s'aventure dans cette vaste équation de multiples façons et il nous semble possible de le relire au tamis de deux éclairages particuliers à l'échelle de la région urbaine grenobloise : d'une part le repérage des engagements et des coups de cœur qui font battre le cœur de ses habitants, d'autre part le décryptage des images et des symboles qui cristallisent ces élans sur des valeurs partagées. Ces regards croisés sont alimentés par un bataillon d'experts reconnus. De façon assurément téméraire, nous souhaitons tenter ici défendre pour hypothèse que, sur ces deux facettes, la métropole grenobloise se singularise d'abord par sa façon expérimentale de concevoir le vivre ensemble. Au fil des témoignages et des diagnostics, qui sont autant d'introspections sur l'identité grenobloise, on constate en effet que les individus produisent un esprit des lieux nourri de mille initiatives, qu'ils ont le goût des assemblages éclectiques, qu'ils se bricolent une conscience métropolitaine à la fois inventive, instable et inachevée. Il faut prendre cette idée d'une métropole expérimentale aux deux sens du terme : d'une part des habitants qui expérimentent des formes sociales et économiques de dialogue et d'innovation, d'autre part un vaste territoire en expérimentation chimique sur ses fondations culturelles et sociopolitiques. L'hypothèse a bien sûr ses limites, ne serait-ce que parce que toutes les métropoles sont en situation permanente d'expérimentation, presque par définition, en raison de la diversité et de la fragmentation de leurs composantes. Mais il nous semble que cette façon d'envisager l'identité du territoire correspond particulièrement au style grenoblois depuis quelques décennies. Dans cette vaste région urbaine, qui est aussi rurale et de moyenne montagne, les situations, les ressources et les aspirations de ses 800 000 habitants révèlent une combinatoire de valeurs et d'intérêts particulièrement explosive et potentiellement très dynamique. La métropole grenobloise n'est pas expérimentale par défaut ou par idéologie mais par nécessité et par passion : ce sont les contradictions et les défis de son substrat qui entrainent ses habitants à inventer et à tester sans cesse de nouvelles combinatoires. Naturellement, il reviendra à chaque lecteur d'évaluer la nature, l'ampleur et la singularité de cette expérimentale attitude. Notre grille de lecture vise juste à éclairer les logiques entrecroisées du mécano métropolitain en gestation. Pour étayer l'hypothèse, nous avons choisi de lister une série d'arguments en reprenant des éléments proposés dans six chapitres : trois qui évoquent le récit passionné d'acteurs sur leur souhait de vivre et travailler dans la métropole (des migrants, des étudiants et des entrepreneurs), trois qui dévoilent les alchimies symboliques identitaires de cette région à la fois urbaine et alpine (sciences & recherche, sports & montagne, culture & université)
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