436 research outputs found
Variabilité de l’érosion actuelle et holocène : le cas des marbres de Grenville en Outaouais québécois
Cet article souligne la difficulté de comparer les taux d'érosion mesurés dans les marbres de Grenville selon différentes méthodes. La variabilité des taux d'érosion a été mise en évidence par l'étude des nodules en relief, des plaquettes de calcaire et par l'hydrochimie. La mesure moyenne du déchaussement postglaciaire des nodules emprisonnés dans les marbres se situe à 5 mm/1000 ans pour une période qui couvre l'Holocène (58 nodules, 1429 mesures). L'étude hydrochimique a fourni une vitesse moyenne d'érosion de 21,4 mm/1000 ans. Le taux médian de 17,2 mm/1000 ans se rapproche plus de la vitesse réelle d'érosion chimique actuelle, car les mesures ont surtout été prises en été et au printemps. Parmi les nombreux facteurs qui expliquent l'écart entre les taux d'érosion fournis par les deux méthodes, la différence de milieu étudié est primordiale. Elle est mise en évidence par la méthode ubiquiste de l'étude des plaquettes qui a fourni des taux moyens d'érosion presque huit fois plus importants dans les ruisseaux que dans les sols. Dans ces derniers, le résultat obtenu après une expérience de 18 mois a été de 12,4 mm/1000 ans alors qu'il a été de 94,3 mm/1000 ans pour les plaquettes immergées dans diverses eaux courantes. Dans les eaux calmes, le résultat a été de 41,7 mm/1000 ans.This paper demonstrates the difficulties of comparing the variability of erosion rates within Grenville marbles by the use of experimental limestone tablets, the measurement of deterration height of insoluble nodules, and hydrochemical analyses. The mean value of postglacial deterration is 5 mm/1000 years (58 sites, 1429 measurements). Hydrochemical monitoring yielded a mean erosion rate of 21,4 mm/1000 years. The median of 17,2 mm/1000 years likely reflects the actual rate of chemical erosion, as most monitoring took place during spring and summer. There are numerous factors that can account for differences in erosion rates obtained from these two methods, the most predominant one being the site selected. This is evident when the results obtained from experiments using marble tablets are considered. The tablets, when suspended in streams, yielded mean rates of erosion which proved to be almost eight times higher than those measured in soils. Following 18 months of monitoring, the mean rates obtained for tablets in soils and various stream currents were 12,4 and 94,3 mm/ 1000 years respectively. In calm waters, a mean rate of 41,7 mm/1000 years was calculated.Dieser Aufsatz hebt hervor, wie schwierig es ist, die im Marmor von Grenville mit verschiedenen Methoden gemessenen Erosionsraten zu vergleichen. Die Variabilitàt der Erosionsraten konnte durch das Studium der hervorstehenden Knollen, der Kalkplâttchen und durch hydrochemische Analysen deutlich gezeigt werden. Der durchschnittliche Wert der post-glazialen Freilegung der in den Marmor eingeschlossenen Knollen betrâgt 5 mm/1000 Jahre fur die Zeit des Holozân (58 Knollen, 1429 Messungen). Die hydrochemische Analyse ergab eine durchschnittliche Erosionsgeschwindigkeit von 21,4 mm/1000 Jahre. Die mittlere Rate von 17,2 mm/1000 Jahre kommt der realen gegenwârtigen chemischen Erosionsgeschwindigkeit naher, denn die Messungen wurden vor allem im Sommer und Frùhling durchgefùhrt. Unter den zahlreichen Faktoren, welche die Abweichung zwischen den durch die zwei Methoden erbrachten Erosionsraten erklà-ren, ist der Unterschied des studierten Milieus entscheidend. Er wird deutlich dargelegt durch die allgegenwàrtige Méthode der Analyse der Plattchen, welche fast acht mal hôhere durchschnittliche Erosionsraten in den FluBchen als in den Bôden erbrachte. In den letzteren hat man nach einer 18 monatigen Studie ein Ergebnis von 12,4 mm/1000 Jahre erhalten, wogegen es 94,3 mm/1000 Jahre fur die in verschiedenen flieBenden Wassern eingetauchten Plattchen betrug. In stehenden Gewassern betrug das Ergebnis 41,7 mm/1000 Jahre
Les terrasses de cryoplanation dans le nord du Yukon : distribution, genèse et âge
Les terrasses de cryoplanation sont une forme fréquente et caractéristique dans le nord du Yukon. Plus de 1000 ont été identifiées dans les dolomies, les calcaires, les argilites et les quartzites de cette région. Situées sur des versants, elles dominent toujours des pediments. Elles ne sont jamais présentes sur des versants façonnés par l'érosion fluviale. Lagélifraction, lagélifluxion et le ruissellement aréolaire associés à l'existence de plaques de neige résiduelles paraissent être les processus les plus aptes à les façonner. À côté de ces processus, la dissolution des roches carbonatées joue un rôle secondaire. Plusieurs terrasses semblent avoir une origine structurale, d'autres seraient des fragments de pediments. Les repères chronologiques ne sont pas nombreux pour reconstituer les étapes de la morphogénèse du paysage dans lequel s'est inscrite la mise en place des terrasses. Néanmoins, au sud des monts Keele, la datation de concrétions prélevées dans les cavernes permet d'avancer l'hypothèse que quelques terrasses pourraient être pré-sangamoniennes et peut-être plus vieilles que 1,2 Ma. Les terrasses sont actuellement inactives à l'exception de quelques-unes situées dans les monts Richardson.More than 1000 cryoplanation terraces were identified in the higher mountains of the northern Yukon. Distribution of these landforms is strongly influenced by substrate geology. They occur only in dolomite, limestone, argillite and quartzite rocks. They are situated on slopes facing pediments, never on slopes of ravines. About 50% occur between 700-900 m of elevation, and nearly 40% are situated on northeast to southwest facing slopes. Gelifluction, slopewash, eluviation and frost shattering associated with snowpatches are the processes involved in enlarging the terraces. The dissolution of carbonate in limestone rocks can also be a process responsible for the shaping of terraces. Some terraces are structuraly controled, and others seem to be the remains of pediments. The age of the terraces is not well known but dating of speleothems from the Keele Range gives evidence that some terraces postdate the Sangamonian. Nearly all the visited terraces appear presently inactive, except in the Richardson Mountains.Die Kryoplanationsterrassen sind eine im Norden von Yukon hâufig auftretende und charakteristische Form. Mehr als 1000 sind in den Dolomit-, Kalk-, Ton- und Quarz-Felsen dieses Gebiets identifiziert worden. Sie befinden sich an Abhàngen und beherrschen immer die Pedimente. Man findet sie niemals an durch Fluss-Erosion geformten Abhàngen. Frostsprengung, Frostfliessen und Regenspùlung scheinen sie gemeinsam mit restlichen Schneeflâchen am wirksamsten geformt zuhaben. Neben diesen Prozessen spielt die Auflôsung der Karbonat-Felsen eine zweitrangige Rolle. Einige Terrassen scheinen strukturbedingten Ursprungs zu sein, andere Fragmente von Pedimenten. Um die Etappen der Morphogenese der Landschaft, in der sich die Terrassen gebildet haben, zu rekonstuieren, gibt es nicht viele chronologische Anhaltspunkte. Im Suden der Keele-Berge jedoch erlaubt die Datierung von den Hôhlen entnommenen Sinterungen die Hypothèse, dass einige Terrassen pra-sangamonisch und vielleicht alter als 1,2 MA sein kônnten. Die Terrassen sind ausser einigen in den Richardson-Bergen gelegenen gegenwartig nicht aktiv
La composition isotopique des mollusques marins et sa relation à la déglaciation de la péninsule d’Ungava
La composition isotopique du δPDB18O des mollusques marins le long des littoraux de la péninsule d'Ungava a davantage varié pendant la déglaciation finale de 9 à 6 ka qu'au cours du Postglaciaire, depuis 6 ka. Les dates basales au 14C obtenues à partir des sédiments marins aident à comprendre ce phénomène. Elles indiquent que la déglaciation du détroit d'Hudson entre 9 et 8 ka a donné naissance à une vaste baie limitée par de la glace au nord, au sud et à l'ouest. La pénétration des eaux océaniques dans cette baie, sous l'influence du courant de Baffin, explique que les compositions isotopiques des mollusques en milieu marin ouvert n'ont décru que régulièrement et faiblement des îles d'Edgell et d'Akpatok jusqu'à l'île Charles et au cap de Nouvelle-France. En revanche, la composition isotopique des mollusques ayant vécu à la même époque dans les fjords de la côte sud du détroit d'Hudson a été très influencée par les eaux de fonte glaciaire issues du continent. À partir de 7 ka, les eaux entourant la péninsule d'Ungava ont été libres de glace. Cependant, la déglaciation continentale a fait sentir son influence jusque vers 6 ka. Aucun signal, ni dans les valeurs de δPDB18O, ni dans les dates au 14C, n'appuie l'hypothèse du blocage du détroit d'Hudson entre 8,9 et 8,4 ka par une récurrence tardive de glace du Québec-Labrador (la récurrence postulée de Noble Inlet). La dernière avancée glaciaire importante dans le secteur oriental du détroit d'Hudson remonte vraisemblablement à l'époque de l'événement de Gold Cove, entre 9,9 et 9.6 ka.δPDB18O values for shells living in the marine environment around the margins of the Ungava Peninsula during the postglacial interval from 6 ka until the present day are relatively homogeneous, and comparable to modern values. During the deglacial period from 9 to 6 ka δPDB18O values were much more variable. 14C ages on shells in basal marine sediments contribute to an understanding of this variability. With the inception of a final deglacial phase, a large marine embayment opened up progressively in Hudson Strait between 9 and 8 ka. The positive tendency of δPDB18O values in the open marine basin of eastern Hudson Strait sites, contrasts markedly with the negative tendency for values in fjords and estuaries filled with ice tongues descending from the Ungava plateau. Ocean water brought into eastern Hudson Strait by the Baffin current appears to have been subjected to variable degrees of dilution by ice sheet meltwater. No signal is apparent, either in the δPDB18O values or 14C ages, to support the concept of the exclusion of this current from Hudson Strait by a readvance of Québec-Labrador based ice onto southernmost Baffin Island between 8.9 and 8.4 ka (the postulated Noble Inlet re-advance). It appears doubtful whether any major ice sheet surge has occurred in eastern Hudson Strait since the earlier Gold Cove re-advance of 9.9 to 9.6 ka.Die lsotopen-Zusammensetzung (δPDB18O der Meeresweichtiere entlang der Kusten der Ungava-Halbinsel hat wàhrend der endgultigen Enteisung von 9 bis 6 ka starker geschwankt als wàhrend des Postglazials seit 6 ka. 14C-Daten auf Meeresgrundsedimenten helfen dieses Phànomen zu verstehen. Sie zeigen, dass die Enteisung der Meerenge von Hudson zwischen 9 und 8 ka eine ausgedehnte Bucht geschaffen hat, welche im Norden, Siiden und Westen durch Eis begrenzt war. Das Eindringen der Wasser des Ozeans in diese Bucht unter dem Einfluss der Baffin-Strômung erklârt, warum die lsotopen-Zusammensetzungen der Weichtiere im offenen Meeresmilieu nur regelmâssig und gering abgenommen haben, von den lnseln Edgell und Akpatok bis zur lnsel Charles und dem Kap von Nouvelle France. Im Gegensatz dazu wurde die Isotopen-Zusammensetzung der Weichtiere, die zur selben Zeit in den Fjorden der Sùdkùste der Hudson-Meerenge gelebt haben, stark durch die vom Kontinent kommenden glazialen Schmelzwasser beeinflusst. Ab 7 ka waren die Wasser um die Ungava-Halbinsel von Eis frei. Jedoch war der Einfluss der kontinentalen Enteisung bis gegen 6 ka zu spuren. Kein Indiz, weder bei den (δPDB18O -Werten noch bei den 14C-Daten, stutzt die Hypothèse der Blockierung der Hudson-Meerenge zwischen 8,9 und 8,4 ka durch einen spâten Eisrùckvorstoss von Québec-Labrador (der postulierte Rùck-vorstoss von Noble Inlet). Der letzte wichtige Eisvorstoss im ôstlichen Bereich der Hudson-Meerenge geschah wahrscheinlich zur Zeit des Gold Cove-Ereignisses, zwischen 9,9 und 9,6 ka
Répartition estivale des surfaces enneigées en Ungava, Nouveau-Québec
Les caractéristiques spatio-temporelles de la neige en été, en Ungava, ont été étudiées par photo-interprétation. Les photographies analysées ont été extraites de lignes de vol choisies en fonction de leur date et de leur localisation ou selon un échantillonnage effectué d'après la grille de référence des cartes topographiques à 1/50 000 du Canada. Sur les photographies, on a calculé la superficie couverte par la neige ou le nombre de plaques de neige. Les résultats indiquent que les surfaces enneigées varient d'un été à l'autre, selon l'importance des chutes de neige survenue l'hiver précédent. Les hivers les plus neigeux ont des températures un peu moins froides et des flux atmosphériques du nord-est plus importants. En été, le résidu nival le plus important se situe au sud des côtes du détroit d'Hudson. Le résidu nival disparaît progressivement, entre les mois de juin et d'août, du sud-ouest vers le nord-est de l'Ungava. Actuellement, la surface occupée par la neige en été semble plus importante que pendant les années 1950, du moins le long de la côte ouest de la baie d'Ungava. En période d'englaciation, la côte sud du détroit d'Hudson pourrait être un lieu favorable à la naissance d'une calotte glaciaire.The spatial and temporal variations of snow cover in summer in Ungava were studied by means of air photographs, available for various dates between 1950 and 1960. The number and surface area of snow-patches are related to the previous winter's snow fall. The snowfall amounts in turn appear to be directly proportional to the frequency of north-easterly air flows. The highest density of snow-patches, in terms of numbers and surface areas, exists in the highland region bordering the Hudson Strait coast, which is also the zone characterised by the heaviest snow-falls. The regional trend of disappearance of the snow cover in the Ungava Peninsula through the summer is from south west to north east. Field observations between 1975 and 1983 and comparisons with aerial photographs taken in the seasons of 1950-1960 appear to indicate an increase in areas and number of snow-patches, on the west coast of Ungava Bay. If some conditions prevailed at the onset of a glacial period the highland area along the Hudson Strait coast could be one of the early centres of the continental ice sheet.Variationen in der râumlichen und zeitlichen Verteilung der Schneedecke von Ungava im Sommer wurden mittels Luftaufnahmen untersucht, Die analysierten Fotografien wurden entsprechend Flugdatum und Aufnahmeort ausgewahit oder gemaB einer Auswahl, die nach dem Raster der topographischen Karten Kanadas im Massstab 1 : 50 000 durchgefuhrt wurde. Auf den Fotos berechnete man die von Schnee bedeckte Flàche oder die Anzahl der Schneeflàchen. Die Untersuchung zeigt, dass die von Schnee bedeckten Flàchen von Sommer zu Sommer variieren, entsprechend der Stàrke der Schneefàlle im vorausgehenden Winter. In den schneereichsten Wintern sind die Temperaturen etwas weniger kalt und die athmosphârischen Strômungen von Nord-Osten sind starker. Im Sommer befindet sich die wichtigste Schneemenge im Siiden der Kusten der Hudson-Meerenge. Dieser Schneerest Ungavas schwindet allmahlich zwischen den Monaten Juni und August, und zwar von Siid-Westen nach Nord-Osten. Gegenwârtig scheint die im Sommer von Schnee bedeckte Flàche bedeutender zu sein, als in den 50iger Jahren, zumindest entlang der Westkuste der Bucht von Ungava. In einer Eiszeit-Periode konnte die Sùdkùste von Hudson ein fur die Bildung einer Eiskalotte gunstiger Ort sein
La morphogénèse de la caverne à la Patate, île d’Anticosti, Québec
La caverne étudiée mesure plus de 500 m dont 477 m ont été cartographiés. Elle se situe dans l'île d'Anticosti, à l'intérieur du bassin hydrographique de la rivière à la Patate, dans des roches ordoviciennes faiblement inclinées vers le SSO. Les conditions initiales favorables à son développement holocène sont l'existence d'un plateau calcaire partiellement recouvert de tourbières, entaillé par une vallée profonde de 40 m et affecté par un réseau de fractures perméables. Le développement horizontal et vertical de la cavité a été fortement contrôlé par le contexte structural, notamment la perméabilité et l'orientation des fractures, de même que la direction et le pendage des strates. L'enfoncement de la vallée par rapport au niveau initial de l'entrée de la caverne a eu des conséquences hydrologiques et morphogénétiques, notamment le dénoyage d'une partie de la caverne, qui a favorisé la pénétration du gel jusqu'à une centaine de mètres de l'entrée et provoqué une évolution liée davantage à la gélifraction qu'à la dissolution. Cependant, la dissolution reste le processus essentiel responsable de la spéléogénèse ayant permis la formation de la caverne et la création de conditions propices au déclenchement des processus de gélifraction et d'éboulis. Finalement, cette cavité offre un exemple intéressant de caverne holocène développée dans un milieu recouvert par l'inlandsis wisconsinien.The cave measures more than 500 m (477 mapped). It lies on Anticosti Island in the Rivière à la Patate catchment. It developed in an Ordovician formation slightly dipping SSW. A limestone plateau covered with bogs, traversed by permeable joints and incised by a 40 m deep valley, provided favourable initial conditions allowing the growth of the cave. Structural factors such as permeability, orientation of joints, strata direction and dip influenced the horizontal and vertical development of the cave. The entrenchment of the valley floor below the cave outlet level induced hydrological and morphological consequences especially the partial dewatering of the cave and a penetration of frost shattering and collapsing processes. Those generated four time more cave volume than solution itself. However, solution remain the essential speleogenetic process since it provided a setting favourable to frost shattering and collapsing processes. Furthermore, it is an interesting example of an Holocène cave formed in terrasses fully covered by Wisconsinan icefield
Stratégies, espaces et territoires
L'initiative portée par ce numéro spécial est née du constat d'une faiblesse relative, dans les travaux académiques, du recours à la dimension spatiale pour appréhender et analyser les objets et les problématiques propres aux sciences de gestion en général et au management stratégique en particulier. Cette absence de référence explicite à l'espace contraste, de manière étonnante, avec la prégnance et le caractère structurant de cette dimension dans nombre des objets de recherche et également dans nombre des questions méthodologiques à l'étude dans nos champs disciplinaires.Espace - Territoire - Stratégie
L'espace et le territoire dans l'agenda de recherche en stratégie
La vitesse des échanges et des relations ouverte par les technologies de l'information et de la communication dissoud certaines contraintes temporelles par la connexion parallèle et simultanée d'une multitude d'acteurs. Certains blocages inhérents aux distances sont aussi modifiés puisqu'il devient possible d'échanger, de communiquer, et de concevoir ensemble dans des lieux différents. Pourtant, de manière paradoxale, ces nouvelles potentialités n'ont fait que renforcer la centralité de l'espace comme facteur structurant de la polarisation des activités autour de certains territoires, comme la Silicon Valley figure emblématique de ce nouveau monde des technologies de la communication. Même l'avénement du virtuel, qui permet des dédoublements temporels avec la vie quasi autonome d'avatars, impose une modélisation de l'espace. L'homme artificiel ou virtuel ne saurait exister sans un retour réflexif sur les espaces de l'homme. L'espace et le territoire se retrouvent ainsi aujourd'hui au coeur de renouveaux théoriques en sciences humaines et sociales. Ce renouveau s'est imposé pour affronter des questions aussi vastes et multiples que la mondialisation de l'économie, l'hypercroissance ou l'appauvrissement de certaines régions, le développement durable d'activités et de territoires, l'émergence de nouvelles entreprises globales sur la scène internationale issues de «nouveaux» pays, la répartition des activités d'innovation et de recherche et développement, les effets des transformations techniques sur l'organisation spatiale du système économique et social, -ou encore l'animation d'acteurs territoriaux aux intérêts disparates, etc... La stratégie et la gestion ne sauraient rester en marge de cet effort d'interrogation théorique et de proposition conceptuelle. Cela justifie de mener ici un effort de repérages des principaux enjeux reliants stratégies, espaces et territoires. Ce travail se fera en distinguant deux aspects. Dans un premier temps nous aborderons la dimension spatiale des stratégies des firmes et des organisations qui nécessite d'interroger conjointement la localisation des activités et le management stratégique des distances. Dans un second temps nous reviendrons sur le territoire comme stratégie d'organisation de l'espace. Il s'agit notamment d'interroger les formes d'organisation spatiales, les modes de coordination et enfin les modalités de gouvernance d'acteurs disparates.Stratégie - Espace - Territoire - Localisation - Gouvernance
Enabling onshore CO2 storage in Europe: fostering international cooperation around pilot and test sites
To meet the ambitious EC target of an 80% reduction in greenhouse gas emissions by 2050, CO2 Capture and Storage (CCS) needs to move rapidly towards full scale implementation with geological storage solutions both on and offshore. Onshore storage offers increased flexibility and reduced infrastructure and monitoring costs. Enabling onshore storage will support management of decarbonisation strategies at territory level while enhancing security of energy supply and local economic activities, and securing jobs across Europe. However, successful onshore storage also requires overcoming some unique technical and societal challenges. ENOS will provide crucial advances to help foster onshore CO2 storage across Europe through:
1. Developing, testing and demonstrating in the field, under "real-life conditions", key technologies specifically adapted to onshore storage.
2. Contributing to the creation of a favourable environment for onshore storage across Europe.
The ENOS site portfolio will provide a great opportunity for demonstration of technologies for safe and environmentally sound storage at relevant scale. Best practices will be developed using experience gained from the field experiments with the participation of local stakeholders and the lay public. This will produce improved integrated research outcomes and increase stakeholder understanding and confidence in CO2 storage. In this improved framework, ENOS will catalyse new onshore pilot and demonstration projects in new locations and geological settings across Europe, taking into account the site-specific and local socio-economic context. By developing technologies from TRL4/5 to TRL6 across the storage lifecycle, feeding the resultant knowledge and experience into training and education and cooperating at the pan-European and global level, ENOS will have a decisive impact on innovation and build the confidence needed for enabling onshore CO2 storage in Europe.
ENOS is initiating strong international collaboration between European researchers and their counterparts from the USA, Canada, South Korea, Australia and South Africa for sharing experience worldwide based on real-life onshore pilots and field experiments. Fostering experience-sharing and research alignment between existing sites is key to maximise the investment made at individual sites and to support the efficient large scale deployment of CCS. ENOS is striving to promote collaboration between sites in the world through a programme of site twinning, focus groups centered around operative issues and the creation of a leakage simulation alliance
Quelle R&D Mener pour le Développement Des Réseaux D'énergie De Demain ? Les Propositions de L'ancre en 2015
Feuille de route sur les réseaux électriques et stockage élaborée par le GP10 Réseaux et Stockages de l'Energie de l'ANCRECette feuille de route concerne les réseaux d’énergie électrique, de chaleur et de froid, les réseaux de gaz (hydrogène, gaz naturel), leurs stockages associés, ainsi que leurs couplages à venir dans le cadre de la transition énergétique et des évolutionsqui l’accompagneront, que ce soit sur les modes de production d’énergie ou sur l’évolution des usages.Le focus est porté sur les réseaux électriques qui seront les premiers impactés par cette transition énergétique. Hormisquelques éléments très spécifiques aux réseaux électriques (et qui seront notés dans le texte par une couleur différente)il est à souligner que la quasi-totalité des considérations et axes de R&D évoqués pour les réseauxélectriques et le développement de leur « intelligence » et/ou de leur flexibilité s’appliquentégalement aux autres réseaux d’énergie. Par ailleurs, si le groupe programmatique« Réseaux et Stockage » de l’ANCRE (GP10) s’est largement appuyé sur les nombreuses feuilles de route émises tant au niveau national, dont celles de l’ADEME, qu’européen, il a également souhaité s’en démarquer en insistantlargement et en détaillant les recherches scientifiques et technologiques à mener face aux verrous actuellement identifiés
- …
