74 research outputs found
Isolated granulocytic sarcoma of the pancreas: A tricky diagnostic for primary pancreatic extramedullary acute myeloid leukemia
We report two clinical cases of primary granulocytic sarcoma of the pancreas that were diagnosed on the surgical specimen. Atypical clinical and morphological presentations may have lead to pretherapeutic biopsies of the pancreatic mass in order to indicate primary chemotherapy. Literature review of this rare clinical presentation may help physicians to anticipate diagnostic and therapeutic strategies
Preoperative chemoradiation with paclitaxel-carboplatin or with fluorouracil-oxaliplatin-folinic acid (FOLFOX) for resectable esophageal and junctional cancer: the PROTECT-1402, randomized phase 2 trial.
BACKGROUND: Often curative treatment for locally advanced resectable esophageal or gastro-esophageal junctional cancer consists of concurrent neoadjuvant radiotherapy and chemotherapy followed by surgery. Currently, one of the most commonly used chemotherapy regimens in this setting is a combination of a fluoropyrimidin and of a platinum analogue. Due to the promising results of the recent CROSS trial, another regimen combining paclitaxel and carboplatin is also widely used by European and American centers. No clinical study has shown the superiority of one treatment over the other. The objective of this Phase II study is to clarify clinical practice by comparing these two chemotherapy treatments. Our aim is to evaluate, in operable esophageal and gastro-esophageal junctional cancer, the complete resection rate and severe postoperative morbidity rate associated with these two neoadjuvant chemotherapeutic regimens (carboplatin-paclitaxel or fluorouracil-oxaliplatin-folinic acid) when each is combined with the radiation regime utilized in the CROSS trial.
METHODS/DESIGN: PROTECT is a prospective, randomized, multicenter, open arms, phase II trial. Eligible patients will have a histologically confirmed adenocarcinoma or squamous cell carcinoma and be treated with neoadjuvant radiochemotherapy followed by surgery for stage IIB or stage III resectable esophageal cancer. A total of 106 patients will be randomized to receive either 3 cycles of FOLFOX combined to concurrent radiotherapy (41.4 Grays) or carboplatin and paclitaxel with the same radiation regimen, using a 1:1 allocation ratio.
DISCUSSION: This ongoing trial offers the unique opportunity to compare two standards of chemotherapy delivered with a common regimen of preoperative radiation, in the setting of operable locally advanced esophageal or gastro-esophageal junctional tumors.
TRIAL REGISTRATION: NCT02359968 (ClinicalTrials.gov) (registration date: 9 FEB 2015), EudraCT: 2014-000649-62 (registration date: 10 FEB 2014)
Une langue en flammes: (à propos de La vie n’est pas une biographie de Pascal Quignard)
International audienceOuvrir La vie n’est pas une biographie, nouvel opus de Pascal Quignard, c’est éprouver l’étrange sensation d’être immédiatement plongés dans la même écriture, au milieu d’une séquence qui a déjà commencé depuis longtemps et qui, pourtant, sans cesse recommence. C’est une nouvelle fois la chance de se retrouver face à l’une de ces rares œuvres qui se laissent contempler à marée haute
L’œuvre entêtée: (à propos de : Pascal Quignard, "L’enfant d’Ingolstadt")
International audienc
La bibliothèque chrétienne de Pascal Quignard
International audienceDes Petits traités à Dernier royaume, l’œuvre de Pascal Quignard nous invite à une traversée singulière de la bibliothèque universelle. Faite d’un brassage de livres hétérogènes, elle progresse par assimilation et dissémination des savoirs constitués. Dans ce vaste champ intertextuel, la tentation est grande de hiérarchiser les influences, fussent-elles innombrables et soumises au principe de l’extrême variabilité. C’est ainsi que plusieurs études ont pu mettre en avant la vaste érudition gréco-latine de l’auteur et contribué à faire du monde antique l’une de ses inspirations primordiales . Cependant, à côté de ce grand réseau référentiel, il en existe un autre, plus souterrain mais non moins systématique, qui nourrit en profondeur l’imaginaire de l’écrivain et dont l’ampleur n’a pas encore été mesurée. Ce point aveugle a trait pour l’essentiel au corpus judéo-chrétien et à la culture biblique
Monts jumeaux
International audienceÉric Marty publie un court récit dans lequel le texte et l’image dialoguent et se redoublent sans jamais se recouvrir complètement. Les photographies de Jean-Jacques Gonzales, beaux clichés en noir et blanc représentant des chemins de pierre ouverts sur un pur espace, esquissent un désert insituable qui sert ici de cadre à la fiction de l’écrivain
Les hétérologies du savoir (Roland Barthes, Pascal Quignard)
The thing one observes moving from Roland Barthes to Pascal Quignard is the search for a sort of heterology of knowledge; the emphasis of an “other” discourse on knowledge or rather the spectacular display of a heterodox form for the writing of knowledge. This takes place by means of the intertwinement of both narrative and argumentative registers, as well as by the choice of a more fragmented rather than dissertational form, by a sort of openness to enunciation games but also by the incorporation of short fictional excerpts within the margins of such prose of ideas and finally by pondering the figural dimension deeply operating the writing of the theoretical text. The comparison initiated herewith between these two generations of writers has led us to put forward a genealogical approach of such “heterological” restoration of knowledge by literature. The question was outlined as follows: what does the insistence of the use by the literary of a scholar discourse literalization tell us, in its own way, concerning the very idea literature projects of itself? Underlying all the annexations of scholarly disciplines within the field of literature — indeed exclusively conducted from literature's point of view, in an almost unanimous indifference towards “science” whose emancipation no longer needs to be claimed — one asks whether there would not be a complete symbolic turnaround strategy of both the power and the figure of the literary. We do not aim at contributing to the history of literature — whose plan, often too wide, ends by essentializing the precise object it seeks to historicize — but rather to participating in the history of an idea of literature itself; and herewith, in a more strict manner, attempting to enlighten the history of the idea that recent literature has (once again) sought sovereignty within the order of discourse.De Roland Barthes à Pascal Quignard, ce que l’on observe c’est la recherche d’une hétérologie du savoir ; l’accentuation d’un discours « autre » sur le savoir ou plutôt la spectacularisation d’une forme hétérodoxe de l’écriture du savoir. Cela passe par le mélange des registres narratifs et argumentatifs, par le choix d’une forme plus fragmentaire que dissertative, par l’ouverture aux jeux énonciatifs comme par l’accueil de courts passages fictionnels dans les marges de la prose d’idées, par le souci enfin de la dimension figurale qui travaille en profondeur l’écriture du texte théorique. En engageant une comparaison entre ces deux générations d’écrivains, nous avons tenté une approche généalogique de cette ressaisie « hétérologique » des savoirs par la littérature. La question a été la suivante : qu’est-ce que l’insistance de la littérarisation du discours savant par les littéraires nous dit, en retour, de l’idée que la littérature se fait d’elle-même ? Derrière toutes ces annexions des disciplines savantes dans le domaine de la littérature – d’ailleurs exclusivement menées depuis la littérature, dans une indifférence quasi unanime de la « science » dont l’émancipation n’a plus à être revendiquée – n’y-a-t-il pas toute une stratégie de redressement symbolique du pouvoir et de la figure du littéraire ? Il ne s’agit pas ici d’une contribution à l’histoire de la littérature – dont le plan, souvent trop vaste, finit par essentialiser l’objet qu’elle se propose précisément d’historiciser –, mais plutôt d’une participation à l’histoire de l’idée de littérature ; et à l’intérieur de celle-ci, de façon plus resserrée encore, la tentative d’éclairer l’histoire de l’idée selon laquelle la littérature récente s’est voulue (de nouveau) souveraine dans l’ordre des discours
Roland Barthes
International audienceFigure centrale de la pensée française, Roland Barthes (1915-1980) a traversé tous les grands courants intellectuels du XXe siècle. Il en fut même, selon ses dires, la chambre d’échos. Tour à tour « marxiste », « sémiologue » et « structuraliste », il fut surtout un auteur singulier, qui fit œuvre d’écrivain. Quarante ans après sa mort, on ne cesse de s’y reporter : il appartient à la catégorie restreinte de ceux que Foucault désigne comme des « fondateurs de discursivité », ces écrivains qui donnent à écrire et à penser.Mathieu Messager livre aux lecteurs d’aujourd’hui un portrait revisité de Roland Barthes, où il aborde directement ses travaux, dans leur contexte et dans leur chronologie, en mettant l’accent sur ce qui nous les rend si nécessaires et si actuels
Histoires d’amour du temps Jadis
Ce titre fait bien sûr référence au recueil de contes japonais écrits au XIIe siècle et traitant invariablement de rencontres érotiques ; Pascal Quignard en a lui-même rédigé la préface dans l’édition de poche parue chez Picquier en 2005 avec un texte intitulé « portraits crachés ». Ce titre nous interpelle car il semble rendre compte d’une réalité poétique propre à Dernier royaume. En effet, quand on mène l’investigation dans l’ensemble des sept tomes publiés à ce jour (huit, si l’on compte Vie secrète), on est frappé par la quantité d’ « historiettes » érotiques – au double sens du terme, littéral et licencieux – qui parcourent ces quelque 3000 pages. Ce sont tour à tour des contes licencieux, des anecdotes galantes, des légendes bibliques à caractère sexuel, des récits d’amour plus indécidables qui empruntent à différents folklores. Cette entrée générique – l’histoire d’amour du temps jadis – permet de déplier plusieurs pôles de questionnements et de révéler la force structurante du motif amoureux à l’intérieur du projet théorique qui sous-tend Dernier royaume
(à propos de "En Guerre" de François Bégaudeau)
International audienceLe dernier roman de François Bégaudeau s’ouvre sur une étrange carte du Tendre. À la topographie tout allégorique du roman précieux, l’auteur substitue une géographie du concret, plus rugueuse que mièvre : nul fleuve d’Inclination ou lac d’Indifférence ici, mais la rocade Nord, l’A6, l’UGC Ciné Cité ou l’entrepôt logistique d’Amazon. Pour le reste, c’est la même question qui anime l’écrivain : la rencontre amoureuse nous pousse-t-elle à une traversée des territoires ? Y a-t-il au contraire un déterminisme des places qui empêche de se déporter dans l’univers de l’autre ? Peut-on encore aimer qui n’est pas de notre milieu ? Sommes-nous, plus que jamais, assignés à résidence
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