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Sérialité et personnages
En bande dessinée, le moyen privilégié de l’identification des séries est le personnage. À l’origine, le nom du ou des protagonistes tenait lieu de signature, tandis que le style du dessin servait seulement à indiquer au lecteur à quel sous-genre de bande dessinée il avait affaire. C’est pourquoi, dans les années 1910, quand la multiplication des séries va contraindre les auteurs à adopter des signatures visuelles plus distinctives, on n’assistera pas à une diversification stylistique, mais à une surenchère dans l’apparence graphique des personnages, aux garde-robes de plus en plus criardes et excentriques, comme en attestent les exemples de Spirou et Superman. Cet attrait nouveau pour des personnages (stéréo-)typés va pousser les dessinateurs à s’inspirer parfois très littéralement du répertoire du roman populaire, auquel ils emprunteront des types de héros prêts-à-porter, mais aussi des trucs et ficelles de la sérialisation, comme en témoigne l’exemple de Hergé qui, pour inventer Tintin, imitera Rouletabille, le fameux personnage romanesque de Gaston Leroux, auteur auquel il empruntera aussi les principaux ressorts de ses intrigues, et notamment le motif du déguisement
S1 ribosomal protein and the interplay between translation and mRNA decay
S1 is an ‘atypical’ ribosomal protein weakly associated with the 30S subunit that has been implicated in translation, transcription and control of RNA stability. S1 is thought to participate in translation initiation complex formation by assisting 30S positioning in the translation initiation region, but little is known about its role in other RNA transactions. In this work, we have analysed in vivo the effects of different intracellular S1 concentrations, from depletion to overexpression, on translation, decay and intracellular distribution of leadered and leaderless messenger RNAs (mRNAs). We show that the cspE mRNA, like the rpsO transcript, may be cleaved by RNase E at multiple sites, whereas the leaderless cspE transcript may also be degraded via an alternative pathway by an unknown endonuclease. Upon S1 overexpression, RNase E-dependent decay of both cspE and rpsO mRNAs is suppressed and these transcripts are stabilized, whereas cleavage of leaderless cspE mRNA by the unidentified endonuclease is not affected. Overall, our data suggest that ribosome-unbound S1 may inhibit translation and that part of the Escherichia coli ribosomes may actually lack S1
L’art visionnaire d’Alex Grey
Le peintre américain Alex Grey (1953-) est connu pour ses peintures anatomiques, dont le style a été décrit comme un « réalisme psychédélique » par un critique d’art du New York Times. Cette formulation apparemment contradictoire fait référence au fait qu’en dépit de leur redoutable précision anatomique, les représentations de Grey impliquent toujours des images transcendantales. L’art visionnaire d’Alex Grey tend ainsi à rassembler une esthétique postmoderne du corps humain au réalisme chirurgical et les traditions de l’art sacré, en proposant des images des aspects invisibles de la réalité humaine.
Alex Grey (1953-) is an American artist, mainly a painter and a sculptor, best known for his signature anatomical paintings. His style has been quite paradoxically described as “psychedelic realism”, because his works involve spiritual images, despite the staggering precision of his anatomical depictions of the human body. Postmodern and sacred at the same time, Alex Grey’s visionary art tends to represent hidden aspects of reality, showing images of the invisible sides of human existence
Bertrand Ferrier, Tout n’est pas littérature ! La littérature à l’épreuve des romans pour la jeunesse
La pharmacie de Flaubert
L'idée reçue selon laquelle la littérature serait un simple passe-temps, parmi toutes celles qu'il a consignées dans son Dictionnaire, devait profondément irriter Flaubert. Car peu d'écrivains, sans doute, auront consacré leur vie avec autant de conviction à leur art : Émile Zola allait jusqu'à dire de lui qu'il était "entré dans la littérature, comme autrefois on entrait dans un ordre", c'est- à-dire en renonçant à tout le reste. "Il fait ses livres", poursuivait-il, "et rien de plus". Appelé très jeune à la vie des lettres, Flaubert s'était en effet retiré à Croisset dès 1846, à l'âge de vingt-quatre ans, pour se consacrer entièrement au travail littéraire, cloîtré la majeure partie de l'année, avec une abnégation toute monastique. Sa vocation, mystique, le prévenait contre toute forme de compromission: "Être connu n'est pas ma principale affaire", écrivait-il à Maxime Ducamp, "cela ne satisfait entièrement que les très médiocres vanités"
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