161 research outputs found

    OPALE : Un dispositif de bassins versants instrumentés pour la recherche et le suivi des contaminations des écosystèmes par les pesticides aux Antilles. Quelle contribution à la gestion des pollutions ?

    Full text link
    La contamination durable des écosystèmes par la Chlordécone, insecticide utilisé en bananeraie entre 1972 et 1993, pose de multiples questions : quels en sont les impacts environnementaux et quelle est leur évolution ? Quels sont les mécanismes de stockages et de transfert des pesticides ? Comment en réduire les impacts et limiter l'exposition des populations ? Pour répondre à ces questionnements, les organismes de recherche présents sur place ont construit un dispositif d'observation unique, afin, d'une part, de suivre l'évolution sur le long terme des niveaux de contamination des milieux et, d'autre part d'identifier l'ensemble des processus impliqués dans la contamination et le transfert des pesticides, dont la chlordécone, dans les sols, les eaux de surface et les eaux souterraines. Le dispositif, appelé OPALE, Observatoire sur la Pollution agricole aux AntilLEs, vise ainsi l'observation simultanée des pratiques agricoles, de l'hydrologie et de la contamination des compartiments de l'environnement. Il a été installé en Guadeloupe et en Martinique par un consortium BRGM-Cirad-INRA-IRD et a été conçu pour permettre non seulement, les suivis à long terme, comme tout observatoire, mais aussi pour collecter des informations à de hautes résolutions temporelles indispensables à la compréhension d'évènements courts mais potentiellement majeurs pour les transferts, comme les crues. L'installation du dispositif a été financée initialement par l'Alliance Nationale de Recherche pour l'Environnement (AllEnvi). Il est opérationnel depuis janvier 2015 et est soutenu depuis par le PNAC (Plan national d'Action contre la pollution par la Chlordécone). L'observatoire est constitué de deux sites pilotes : un bassin versant en Martinique (le Galion, 45 km2) et un hydrosystème en Guadeloupe regroupant les bassins versants du Pérou, doté d'une importante zone amont forestière, et de la rivière des Pères, essentiellement agricole (24 km2). Ces ensembles géographiques sont représentatifs de la diversité des conditions climatiques, environnements physiques (géologie, sols) et activités humaines (milieux naturels, systèmes de culture) de ces milieux antillais. Les équipements installés assurent le suivi en continu des précipitations, débits des cours d'eau en 3 points/site et niveau piézométriques dans 3 forages/site, ainsi que des paramètres physico-chimiques dans les eaux (température, conductivité électrique). Des préleveurs automatiques assurent l'échantillonnage des eaux de surface pour analyser des teneurs en matières actives contaminantes à un pas de temps hebdomadaire, mais aussi événementiel sur des périodes d'échantillonnage intensif. Des prélèvements manuels semestriels en forage sont réalisés et sont complétés par des suivis semi-continus lors de pompages d'essai sur plusieurs jours. Des suivis de l'évolution des niveaux de contaminations par la Chlordécone et d'autres pesticides d'usage actuel sont ainsi disponibles depuis 2016 dans les eaux de surface et souterraines. Les observations de la contamination des eaux montrent que la somme des concentrations de tous les pesticides détectés dans les échantillons d'eaux de surface des différentes stations de mesure suivies en Guadeloupe et en Martinique, constitue une pollution permanente des eaux de rivière avec une valeur régulièrement supérieure à la norme de potabilité de 0,5 μg/L. La contribution de la chlordécone à cette contamination est majeure, atteignant fréquemment 70 à 80 % de charge totale en pesticides (Andrieux et al. 2018). Toutefois on peut noter que les différents contextes agro-hydrologiques analysés montrent une forte variabilité spatio-temporelle de la contamination : concentrations en CLD variant d'un ordre de grandeur sur le linéaire d'un même cours d'eau ou dans le temps à un même point de prélèvement (Mottes et al. 2017). Ces variations incitent à la prudence dans l'interprétation de concentrations mesurées ponctuellement en rivière et, de là, sur les outils et méthodes à mobiliser pour rendre compte des pollutions. Au plan des mécanismes de contamination, les premiers résultats ont révélé l'importance de caractériser les transferts entre les compartiments de surface et souterrains pour mieux comprendre la dynamique de dispersion des contaminants. Ils indiquent aussi que les temps de résidence dans les eaux souterraines s'étagent de quelques années à plusieurs décennies (Charlier et al., 2015). Ils ont aussi permis de mieux identifier les zones contributrices à la pollution des rivières (Crabit et al. 2016; Della Rossa et al. 2017). OPALE est le support privilégié de plusieurs projets de recherche traitant des contaminations environnementales (CHLOR-EAU-SOL (ONEMA), RIVAGE (FEDER), TPDP (AFB)). Ces projets abordent non seulement la compréhension des mécanismes biophysiques impliqués en interaction avec l'utilisation des sols, mais aussi l'information et la co-construction avec les acteurs de nouvelles pratiques réduisant les expositions et impacts environnementaux (Della Rossa et al. 2017), l'organisation d'écoles acteurs (Tonneau et al. 2017) et d'opérations de communications destinées au grand public (animations auprès des écoles, reportage TV…). C'est une plateforme unique et nécessaire pour mieux comprendre, oeuvrer à la diminution de l'impact des pollutions aux Antilles Françaises - et au delà, dans le contexte insulaire Caribéen – et orienter une gestion plus durable des ressources en eau et des sols. Sa pérennisation résulte de l'engagement conjoint des organismes impliqués sur place, CIRAD, BRGM, IRD, INRA, UA, soutenus par l'Etat (PNAC), diverses agences (Offices de l'Eau, AFB), l'Europe et les Collectivités Régionales et Territoriales (FEDER)

    Embracing Web 2.0: Archives and the Newest Generation of Web Applications

    Get PDF
    Recently archival professionals have undertaken projects to convert their physical collections to digital format and display the surrogates of these primary sources on their websites. Simultaneously, the Web is moving toward a shared environment that embraces collective intelligence and participation, which is often called Web 2.0. This paper investigates the extent to which Web 2.0 features have been integrated into archival digitization projects Although the use of Web 2.0 features is not widely discussed in the professional archival literature, this exploratory study of college and university repository web sites in the United States suggest that many archival professionals are embracing Web 2.0 to promote their digital content and redefine relationships with their patrons. Of 213 archival repositories examined, 85 hosted a digital collection, and of those, 38 employed at least one of the five types of Web 2.0 applications under consideration. The data suggests that the type of Web 2.0 application being employed is related to the type of content management system a repository is using to manage and display the digital collection. Based on eight interviews with staff responsible for the sites, motivation for implementation varied among respondents, but promoting and sharing content with current and future users stand out as the most common reasons

    Characterization of Soil Stability to Withstand Erection of High-Rise Structure Using Electrical Resistivity Tomography

    Get PDF
    In this paper, we used the Electrical Resistivity Tomography (ERT) technique to examine the suitability of the subsurface for its ability to withstand erection of a proposed high-rise structure in Emmanuel Alayande College of Education, Oyo, Nigeria. The Wenner array was used for the ERT survey, with the varying electrode separations of 1.0, 3.0, 6.0 and 8.0 m respectively, and the electrode increment of 5.0 m across the three (3) traverses that were established in the study area. The traverses were of distance 100 m each, with W-E orientation that would enable the subsurface imaging of the study area. The subsurface features experienced in the study area were topsoil/laterites, weathered layer, clayey zone, and bedrock. The inverse model along traverses 1 and 2 revealed that the clayey zones beneath these traverses are very thick, which showed that the study area was unsuitable for construction of high-rise building without the certified building engineers’ advice

    OPALE : un Observatoire des Pollutions Agricoles aux AntilLEs le long du continuum terre-mer

    Full text link
    L'Observatoire sur la Pollution Agricole aux AntilLEs (OPALE), mis en place en 2016, est un dispositif d'observation de la pollution environnementale en milieu tropical volcanique sur deux sites en Guadeloupe (bassin versant des rivières Pérou et Pères) et en Martinique (bassin versant de la rivière du Galion). Son objectif est de suivre le devenir des pesticides dans les sols ainsi que les eaux de surface et souterraines, avec un focus sur la chlordécone (CLD). Depuis 2022, OPALE s'ouvre aux milieux côtiers et couvre ainsi le continuum terre-mer. Un travail de compréhension des processus inter-compartiments est mis en oeuvre, en relation avec la contamination des sols et des pratiques agricoles passées, actuelles et futures. Les deux bassins du Galion (Martinique) et de Pérou-Pères (Guadeloupe) présentent des caractéristiques physiographiques spécifiques du milieu insulaire tropical volcanique cultivé. Leur complémentarité en termes d'occupation du sol, pédologie, géologie, hydrologie et littoral apporte une plus-value pour étudier la variabilité du fonctionnement agro-hydrologique et du devenir des contaminants en milieu antillais. OPALE est le lieu d'acquisition de données nouvelles sur les pratiques agricoles et les pressions (occupations du sol, phytosanitaires, aménagements, assainissement, etc…), ainsi que sur les transferts de pesticides des sols vers les eaux de surface et souterraines. Cela permet d'améliorer les connaissances sur les processus et sur les impacts générés sur les différents compartiments des agro-hydrosystèmes, à travers une caractérisation i) spatiale : de la parcelle au bassin versant, et ii) temporelle : évolutions pluriannuelle et saisonnière des transferts en fonction de déterminants physiques et anthropiques. Les principaux résultats montrent l'intérêt d'une vision intégrée des dynamiques et bilans de masse à l'échelle du bassin versant. La contamination des eaux de surface en CLD (jusqu'à quelques μg/l) varie fortement spatialement et temporellement, en lien avec les niveaux de contamination des sols (qui dépendent des pratiques agricoles passées et de la nature des sols), les conditions hydrologiques (ratio écoulements de surface et de base, saisonnalité, effets des épisodes majeurs) et le contexte hydrogéologique (lien entre surface et souterrain). On observe dans les eaux souterraines des concentrations en CLD jusqu'à plusieurs dizaines de μg/l, illustrant la très forte vulnérabilité du compartiment souterrain aux contaminations d'origine agricole. Cela est à mettre en lien avec les propriétés infiltrantes des sols qui ne jouent qu'un rôle limité de barrière vers la profondeur. Le temps de résidence des eaux souterraines explique aussi une partie de la variabilité spatiale des concentrations des aquifères, ainsi que des cours d'eau qui les drainent en période de carême. Cette année, l'observatoire s'enrichit de deux stations côtières, situées en mer, à l'embouchure des rivières du Galion, Pérou et Pères. Ces stations marines auront pour objectif de suivre de façon trimestrielle la concentration en contaminants dans l'eau de mer à l'aide d'échantillonneurs intégratifs passifs (POCIS) et de suivre la contamination en CLD des premiers maillons de la chaine alimentaire marine (plancton, algue et sédiment). En plus de l'acquisition et de la production de données, l'observatoire a pour mission de diffuser et transmettre ses données à destination non seulement de la communauté scientifique mais aussi d'un public élargi. Le dispositif a également vocation à accueillir tout travail de recherche sur la CLD et plus largement sur les thématiques environnementales et agronomiques

    Influence of monolayer, spheroid, and tumor growth conditions on chromosome 3 gene expression in tumorigenic epithelial ovarian cancer cell lines

    Get PDF
    <p>Abstract</p> <p>Background</p> <p>Expression microarray analyses of epithelial ovarian cancer (EOC) cell lines may be exploited to elucidate genetic and epigenetic events important in this disease. A possible variable is the influence of growth conditions on discerning candidates. The present study examined the influence of growth conditions on the expression of chromosome 3 genes in the tumorigenic EOC cell lines, OV-90, TOV-21G and TOV-112D using Affymetrix GeneChip<sup>® </sup>HG-U133A expression microarray analysis.</p> <p>Methods</p> <p>Chromosome 3 gene expression profiles (n = 1147 probe sets, representing 735 genes) were extracted from U133A expression microarray analyses of the EOC cell lines OV-90, TOV-21G and TOV-112D that were grown as monolayers, spheroids or nude mouse xenografts and monolayers derived from these tumors. Hierarchical cluster analysis was performed to compare chromosome 3 transcriptome patterns of each growth condition. Differentially expressed genes were identified and characterized by two-way comparative analyses of fold-differences in gene expression between monolayer cultures and each of the other growth conditions, and between the maximum and minimum values of expression of all growth conditions for each EOC cell line.</p> <p>Results</p> <p>An overall high degree of similarity (> 90%) in gene expression was observed when expression values of alternative growth conditions were compared within each EOC cell line group. Two-way comparative analysis of each EOC cell line grown in an alternative condition relative to the monolayer culture showed that overall less than 15% of probe sets exhibited at least a 3-fold difference in expression profile. Less than 23% of probe sets exhibited greater than 3-fold differences in gene expression in comparisons of the maximum and minimum value of expression of all growth conditions within each EOC cell line group. The majority of these differences were less than 5-fold. There were 17 genes in common which were differentially expressed in all EOC cell lines. However, the patterns of expression of these genes were not necessarily the same for each growth condition when one cell line was compared with another.</p> <p>Conclusion</p> <p>The various alternative <it>in vivo </it>and <it>in vitro </it>growth conditions of tumorigenic EOC cell lines appeared to modestly influence the global chromosome 3 transcriptome supporting the notion that the <it>in vitro </it>cell line models are a viable option for testing gene candidates.</p
    corecore